Peshat

Le peshat (hébreu : פשט pshat, « [ustensile] plat ») est l'une des quatre méthodes classiques d'exégèse juive de la Bible, avec le remez (« allusion »), le drash (« recherche » ou sens indirect) et le sod (« secret » ou sens ésotérique)[1].

Développant le texte dans son sens obvie (« évident »), il existe vraisemblablement dès la réception de la Bible mais se voit relégué derrière le drash (« recherche » ou sens indirect) jusqu’au haut Moyen Âge. Il est alors remis à l’honneur en Orient par Saadia Gaon qui lutte contre les interprétations littéralistes de la secte juive dissidente des karaïtes, et en Occident par le rabbin champenois Rachi, considéré comme son plus important pionnier[2].

C’est autour de ces deux exemples que se développe, en Espagne et en Provence d’une part, une école fondée sur la philologie hébraïque dont les plus illustres représentants sont Abraham ibn Ezra et David Kimhi, et d’autre part une littérature autour du commentaire de Rachi.

  1. Daniel Sibony, Lectures bibliques : Premières approches, Odile Jacob, , p. 339
  2. (en) Benjamin Gelles, Peshat and Derash in the Exegesis of Rashi, BRILL, , p. 9

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