Abbaye d'Hautecombe

Abbaye d'Hautecombe
image de l'abbaye
Vue générale de l'abbaye depuis l'embarcadère du nouveau port.
Diocèse Archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise
Patronage Notre-Dame
Sainte Irène
Saint André
Numéro d'ordre (selon Janauschek) LXXXV (85)[1]
Fondation 1101 (Cessens)
Début construction 1125 / 1824
Fin construction 1159 / 1843
Origine religieuse Basiliens
Cistercien depuis 1125
Dissolution 1790-1826
Abbaye-mère Clairvaux (1125-1790)
Consolata (1826-1864)
Sénanque (1864-1922)
Solesmes (1922-1992)
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles 90 - Fossanova (1135-1810)
588 - Zaraka (1225-1280)
lsova (1212-1263)
567 - Pétra (1204-1261)
Congrégation Basiliens (1101-1125)
Cisterciens (1125-1790)
(1826-1922)
Bénédictins (1922-1992)
Chemin Neuf (depuis 1992)
Période ou style Cistercien
Gothique troubadour
Protection Logo monument historique Classée MH (1875)[2]
Coordonnées 45° 45′ 10″ N, 5° 50′ 17″ E[3]
Pays Drapeau de la France France
Province Savoie
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Commune Saint-Pierre-de-Curtille
Site https://hautecombe.chemin-neuf.fr
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Abbaye d'Hautecombe
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Abbaye d'Hautecombe
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye d'Hautecombe
L'abbaye d'Hautecombe vue du ciel

L'abbaye royale d'Hautecombe[note 1] est une abbaye en activité située dans la commune de Saint-Pierre-de-Curtille sur la rive occidentale du lac du Bourget, en Savoie.

Elle a été fondée en 1125 par Amédée de Lausanne, avec l'aide du comte Amédée III de Savoie et l'appui de Bernard de Clairvaux, et construite durant le XIIe siècle par des moines cisterciens. Elle est particulièrement connue pour être la nécropole de la maison de Savoie (comtes de Savoie, leur famille, et quelques membres de la famille ducale de Savoie) puis de quelques-uns des rois et reines d'Italie.

Après une période active et prospère jusqu'au début du XVe siècle, l'abbaye, comme nombre d'autres maisons religieuses à cette époque, tombe sous le régime de la commende (gestion des biens matériels par une personne extérieure à l'abbaye), et la piété de la vie religieuse s'en ressent fortement. Les vocations se font graduellement moins nombreuses jusqu'au XVIIIe siècle, et la vocation de nécropole est complètement perdue. La Révolution française (qui agrège la Savoie, indépendante, à la France sous le nom de département du Mont-Blanc) chasse les rares derniers moines et détruit une partie de l'édifice.

L'abbaye revient dans le royaume de Sardaigne après le congrès de Vienne au début du XIXe siècle. Elle est alors reconstruite en style baroque troubadour par la volonté du roi de Sardaigne, Charles-Félix de Savoie (1765-1831) et de Marie-Christine de Bourbon-Siciles. Les travaux sont menés sous la conduite de l'architecte Ernesto Melano. L'abbaye est à nouveau confiée aux cisterciens à partir de 1826 ; elle retrouve sa fonction de nécropole des souverains avec l'inhumation du couple royal.

L'annexion de la Savoie à la France de Napoléon III en 1860 ne modifie pas le régime de l'abbaye. Elle appartient à une fondation privée fondée par Charles-Félix et dirigée par l'abbé de la communauté religieuse qui occupe les lieux. Bien que relativement épargnée par la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, l'abbaye fait face à une crise après la Première Guerre mondiale, qui amène le remplacement des cisterciens par des moines bénédictins de 1922 à 1992. Durant la Seconde Guerre mondiale, Hautecombe héberge temporairement des religieux polonais. Ceux-ci sont arrêtés par la Gestapo dans l'enceinte de l'abbaye.

À la fin des années 1980, les bénédictins décident de quitter l'abbaye d'Hautecombe, devenue trop touristique. Ils partent pour l'abbaye Notre-Dame de Ganagobie et demandent à la communauté du Chemin Neuf de venir les remplacer. Celle-ci accepte de s'y établir en 1992. Cette communauté s’inspire à la fois de la spiritualité de saint Ignace de Loyola et de l’expérience du renouveau charismatique. Elle organise en particulier des sessions de formation théologique.

Photographie couleur d'un ensemble de bâtiments comportant une église, observés depuis un point haut, avec un lac en arrière-plan.
L'abbaye d'Hautecombe au bord du lac du Bourget, vue depuis le belvédère du mont de la Charvaz.
Photographie couleur d'un ensemble de bâtiments monastiques dominés par un clocher et une tour ; photographie prise depuis un bateau, avec le lac au premier plan et la montagne en arrière.
L'abbaye d'Hautecombe vue depuis le lac du Bourget.
  1. Janauschek 1877, « LXXXV : Alta-Cumba, Haute-Combe », p. 127 & 128.
  2. Notice no PA00118305, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Abbaye d'Hautecombe sur Structurae.
  4. « Carte IGN 3332 OT » sur Géoportail (consulté le 25 juillet 2014)..
  5. Jacques Desrosiers, « Halifax en passant par Hull », Termium Plus, vol. 2, no 3,‎ , p. 14 (lire en ligne).
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Roi d'italie et cénotaphes à Hautecombe
  7. Gilles Soubigou (dir.), L’Abbaye d’Hautecombe, Vénissieux, Éditions La passe du vent, coll. « Patrimoine pour demain » (no 4), , 136 p. (ISBN 978-2-84562-273-9, OCLC 927159610, lire en ligne), « Le « Saint-Denis de la Savoie » et la plus italienne des abbayes françaises », p. 9.


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