Accord Paulet-Newcombe

Frontières entre les mandats français et britannique.

L'accord Paulet-Newcombe ou ligne Paulet-Newcombe est un accord conclu en mars 1923 entre les gouvernements français et britannique portant sur les frontières entre le mandat français en Syrie et au Liban d'une part, et le mandat britannique en Palestine d'autre part. Les actuelles frontières israélo-libanaise et israélo-syrienne sont définies par ces accords, exception faite des zones contestées à la suite des conflits de 1948, 1967 et 1973 entre Israël d'une part, le Liban et la Syrie d'autre part[1],[2].

Avant la création des mandats français et britanniques en 1920, les pays concernés s'inscrivaient dans l'Empire ottoman. Il n'y avait pas de frontière au sein de cet Empire, mais des divisions administratives en provinces. La circulation était libre entre les territoires nommés dès 1920 Palestine, Liban, Syrie, qui correspondent à la moutassarifat de Jérusalem, au vilayet de Beyrouth, à la moutassarifat du Mont-Liban, au vilayet de Syrie, et au vilayet d'Alep d'avant la présence européenne.

Un accord préliminaire de décembre 1920 définissait, de façon moins détaillée, la frontière entre les territoires des mandats français et britannique. Les deux accords de 1920 et de Paulet-Newcombe forment les accords frontaliers franco-britanniques.

La frontière entre le Liban et la Syrie n'est pas définie par ces accords parce qu'elle était considérée comme relevant de la politique française exclusivement. De même, la frontière entre la Palestine et la future Jordanie était censée relever des affaires britanniques (elle a été fixée en 1922 dans un texte britannique, le mémorandum transjordanien), ainsi que la frontière entre le protectorat britannique de Transjordanie et l'Irak. Quant à la frontière entre la Syrie sous mandat français et l'Irak sous mandat britannique (appelé Mandat britannique en Mésopotamie), elle a été tracée en 1920 puis redéfinie en 1932 au moment de l'accès de l'Irak à l'indépendance[3],[4].

L'accord Paulet-Newcombe de 1923 tire son nom des deux lieutenants-colonels chargés de cartographier précisément les frontières et de rédiger l'accord : le lieutenant-colonel français N. Paulet et le lieutenant-colonel britannique S. F. Newcombe (en)[5].

  1. International Boundary Study, No. 100 – May 15, 1970, Iraq – Syria Boundary: "The boundary as it is today is based on the League of Nations Report of the Commission entrusted by the Council with the study of the Frontier between Syria and Iraq, Geneva, September 10, 1932."
  2. V. M. Amadouny, « The Formation of the Transjordan-Syria Boundary, 1915-32 », Middle Eastern Studies, Taylor & Francis, Ltd, vol. 31, no 3,‎ , p. 533–549 (DOI 10.1080/00263209508701068, JSTOR 4283741)
  3. League of Nations, Report of the Commission entrusted by the Council with the Study of the Frontier between Syria and Iraq, C. 578. M. 285. 1932. VI, Geneva, September 10th, 1932
  4. (en) Harith Hasan, Kheder Khaddour, « The Transformation of the Iraqi-Syrian Border: From a National to a Regional Frontier », sur Carnegie Middle East Center (consulté le )
  5. The Seven Villages: Origins and Implication, Nicholas Blanford

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