Anciens territoires de l'Est de l'Allemagne

Les anciens territoires de l'Est de l'Allemagne (en allemand Ehemalige deutsche Ostgebiete) sont les provinces ou les régions situées à l'est de la frontière orientale de l'Allemagne actuelle (la ligne Oder-Neisse), qui furent perdus par l'Allemagne après la Première Guerre mondiale puis la Seconde Guerre mondiale. Les territoires perdus après la Première Guerre mondiale comprennent la plus grande partie de la province de Posnanie et de la province de Prusse-Occidentale. Les autres territoires perdus après la Seconde Guerre mondiale incluent la province de Prusse-Orientale, la Poméranie ultérieure, la Nouvelle-Marche, la Haute-Silésie et la plus grande partie de la Basse-Silésie. Dans l'Allemagne d'aujourd'hui, le terme fait référence habituellement seulement aux territoires perdus après la Seconde Guerre mondiale[1], tandis qu'en Pologne les territoires acquis de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale furent surnommés les « territoires récupérés ». Les anciens territoires de l'Est de l'Allemagne ne doivent pas être confondus avec les six nouvelles régions d'Allemagne qui étaient le territoire de l'Allemagne de l'Est avant la réunification.

La frontière d’après-guerre entre l'Allemagne et la Pologne (la ligne Oder-Neisse) fut officiellement reconnue par l'Allemagne de l'Est en 1950 par le traité de Zgorzelec, sous la pression de Staline. En 1952, la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse comme frontière permanente était l'une des conditions de Staline pour que l'Union soviétique acceptât une réunification de l'Allemagne (voir Notes de Staline (en)). L'offre fut rejetée par le chancelier allemand Konrad Adenauer. La position officielle du gouvernement allemand sur le statut des anciens territoires orientaux de l'Allemagne occupés par des communautés sédentaires allemandes à l'est de l'Oder et de la Neisse était que ces zones étaient « temporairement sous administration polonaise [ou soviétique] ». En 1972, l'Allemagne de l'Ouest reconnut la ligne comme une frontière de facto dans le traité de Varsovie.

En 1990, dans le cadre de la réunification de l'Allemagne, l’Allemagne de l'Ouest reconnut les « faits sur le terrain » et accepta les clauses dans le traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne dans lequel l'Allemagne renonçait à toute prétention sur tout territoire à l'est de la ligne Oder-Neisse[2]. La reconnaissance de la ligne Oder-Neisse comme frontière de l'Allemagne fut officialisée par l'Allemagne réunifiée dans le traité sur la frontière germano-polonaise, est entré en vigueur le 16 janvier 1992.

  1. voir par exemple msn encarta : "diejenigen Gebiete des Deutschen Reiches innerhalb der deutschen Grenzen von 1937", « Meyers Lexikon online »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ) : "die Teile des ehemaligen deutschen Reichsgebietes zwischen der Oder-Neiße-Linie im Westen und der Reichsgrenze von 1937 im Osten". Archived 2009-10-31.
  2. Le problème avec le statut de ces territoires était qu’en 1945, le document de clôture de la Conférence de Potsdam n’était pas un traité juridiquement contraignant mais un mémorandum entre l'URSS, les États-Unis et le Royaume-Uni. Il réglait la question de la frontière est-allemande, qui devait être la ligne Oder-Neisse, mais l'article final du mémorandum disait que les décisions finales concernant l'Allemagne serait l'objet d'un traité de paix séparé. Ce traité fut signé en 1990 sous le nom de Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne par les deux États allemands et ratifié en 1991 par l'Allemagne réunifiée. Cela mit fin aux limbes du cadre juridique ce qui signifiait que pendant 45 ans, les gens des deux côtés de la frontière n’avaient pu pas être sûr que l'accord conclu en 1945 ne pourrait être modifié à une date ultérieure.

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