Androgynie

Saint Jean-Baptiste (Léonard de Vinci) en qui coexistent natures féminine et masculine.

L'androgynie est la particularité d'un être humain (androgyne), dont l'apparence (physique et/ou gestuelle) ne permet pas de savoir clairement à quel sexe ou genre il appartient[1]. Le terme est aussi revendiqué, de manière moins courante, par certaines personnes qui revendiquent une identité de genre ni tout à fait masculine ni tout à fait féminine, quelle que soit leur apparence physique.

Ce terme peut aussi évoquer le mythe de l’androgyne (platonicien), qui relate l'origine de l’androgynie humaine du point de vue hellénique. L'androgynie ne doit pas être confondue avec des notions auxquelles elle est fréquemment amalgamée, telles que l'intersexuation, la transidentité ou le travestissement[2], ni même comme un « stade » précédant l'un ou l'autre de ces statuts : des individus peuvent se faire désigner ainsi en raison d’une apparence morphologique (féminine pour un homme, masculine pour une femme) à différents niveaux de promiscuité sans pour autant vouloir y être associés, alors que certains s’en réclament ouvertement, et ce sans pour autant y insérer une implication identitaire. Certains mannequins et figures publiques sont fréquemment qualifiés d'androgynes, sans pour autant s’identifier d’un point de vue identitaire ou culturel à ce style ou approche des genres (ni même vouloir y être identifiés). Alors qu’au contraire, d’autres y voient un « troisième genre ».

Lorsqu'une personne présente des attributs génitaux ambigus, indépendamment de sa perception psychologique, on parle en médecine d'intersexuation.

  1. Bénédicte Fichten, « Être écrivain et femme », L'Acrobate des mots : la revue de toutes les littératures, no 1 : « Été 2013 »,‎ , p. 32-37 (lire en ligne, consulté le )

    « L'androgyne est un être humain dont l'apparence ne permet pas de savoir à quel sexe ou genre il appartient, mais il peut désigner une personne, comme moi, à l'identité de genre complexe, quelle que soit son apparence. »

  2. Mikaël Quilliou-Rioual, Identités de genre et intervention sociale, Paris, Dunod, coll. « Santé social / Métiers et pratiques », , 1re éd., 280 p. (ISBN 978-2-10-070242-8 et 2-10-070242-4, OCLC 892844675, BNF 44214644, SUDOC 180921118, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 2 (« L'origine des questionnements sur le genre »), p. 16, « L'origine médicale conduisant à des luttes communautaires ».

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