Arron Banks

Arron Banks
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Biographie
Naissance
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NorthwichVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
The Castle School (en)
St Bartholomew's School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Arron Fraser Andrew Banks ou Arron Banks (né en est un homme d'affaires britannique ayant fait fortune dans le domaine des assurances et copropriétaire de mines de diamants en Afrique du Sud. Europhobe, il devient dans les années 2010 donateur politique majeur du parti conservateur[1] puis de l'extrême droite anglaise (Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni dit UKIP), et il aide grandement Nigel Farage à faire campagne pour que la Grande-Bretagne quitte l'Union européenne[2]. Il détient le record du « plus grand donateur financier de l'histoire politique britannique »[3].

Banks cofonde en juillet 2015, avec Richard Tice, le parti pro-Brexit Leave.EU[4]. Ce groupe n'est pas retenu comme parti officiel de la campagne Pro-Brexit par la Commission électorale (c'est Vote Leave qui sera choisi). Mais sa forte présence et sa capacité à cibler les électeurs potentiels sur les réseaux sociaux ont sans doute eu un rôle décisif dans le vote des Britanniques pour le Brexit[5]. En 2018, ce groupe affirmait réunir 90 000 membres et être suivi par 1,4 million d'abonnés sur les réseaux sociaux[5] et selon Banks une vidéo de Leave.EU a eu 14 millions de vues et les statistiques de campagne indiqueraient que son organisation a eu plus d'écho sur les médias sociaux que les travaillistes, conservateurs et libéraux réunis[6].

Banks aurait versé plus de 8 millions de livres sterling à la campagne du Leave (c’est-à-dire pro-Brexit), soit un million de plus que le plafond autorisé pour un seul parti de campagne. Une commission parlementaire évoquait 9,6 millions de livres mi-2018[7]. Une autre estimation est de 12 millions de livres sterling, en argent et valeur de services, apporté à cette campagne. Dans tous les cas, il est le plus grand donateur politique de l'histoire du Royaume-Uni[8]. En novembre 2018, la National Crime Agency (NCA) ouvre une enquête criminelle à son encontre, en raison de préoccupations quant aux origines de cet argent (société offshore et argent russe ont été évoqués)[9]. En septembre 2019, la NCA, faute de « preuve que des infractions pénales aient été commises», abandonne ses enquêtes sur Banks d'une part, et sur Leave.EU d'autre part[10].

Des soupçons de corruption ou de collusion avec la Russie, ont pour origine plusieurs réunions ayant eu lieu entre Banks avec des représentants de l'ambassade de Russie au Royaume-Uni à l'approche du référendum sur le Brexit[11]. Il se serait vu offrir à ces occasions des opportunités d'affaires en Russie[12],[13]. Niant tout acte répréhensible, il a déclaré: « Il n'y a pas eu d'argent russe ni aucune ingérence d'aucune sorte »[14]. En mai 2020, la Commission électorale anglaise dit ne pas avoir trouvé de preuves d'infraction à la loi électorale durant de la campagne référendaire de 2016 qui a conduit au Brexit. Banks se déclare « complètement blanchi » (« completely vindicated ») après avoir dit-il conclu un accord avec la Commission électorale[15].

Fin 2016, il fait paraitre un livre jouant de son image de mauvais-garçon. Intitulé The Bad Boys of Brexit : Tales of Mischief, Mayhem & Guerrilla Warfare in the EU Referendum Campaign (Les mauvais garçons du Brexit : récits de méfaits, de chaos et de guérilla dans la campagne référendaire de l'UE), il a été rédigé dans le style d'un journal intime par une journaliste politique : Isabel Oakeshott (connue pour être pro-Brexit)[16],[17]. Arron Banks semble être à l'origine du qualificatif autoproclamé de « Bad boy » qui s'est étendu à certains brexiters et outre-atlantique à Trump, aux trumpistes et à Bolsonaro, qui semblent tous avoir tenté de fausser les votes en leur faveur, en appliquant au big data des moyens d'intelligence artificielle. En 2021, ces bad-boys sont mis en difficulté par la défaite de Trump[18] et le scandale Facebook-Cambridge Analytica/AggregateIQ.

Banks a affirmé qu'il a été suspendu de l'UKIP en mars 2017, selon l'UKIP c'est son adhésion qui avait expiré[19].

  1. (en-US) Ed Caesar, « The Chaotic Triumph of Arron Banks, the “Bad Boy of Brexit” », sur The New Yorker, (consulté le ), p. 32–43
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Farage
  3. voir à ce propos la référence Q3582 in (en) « Oral evidence - Fake news - 12 Jun 2018 », sur data.parliament.uk (consulté le ).
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Guardian 2018-06-10
  5. a et b Arron Banks, argentier des pro-Brexit et millionnaire provocateur, Le Point-AFP, 02/11/2018
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Q3605_12juin2018
  7. voir à ce propos la référence Q3772 in « Oral evidence - Fake news - 12 Jun 2018 », sur data.parliament.uk (consulté le )
  8. (en) « Arron Banks ‘met Russian officials multiple times before Brexit vote' », sur the Guardian, (consulté le )
  9. (en) Honeycombe, « National Crime Agency launches probe into top Brexiteer Arron Banks over referendum campaign loans », sur Politics Home, (consulté le )
  10. (en-GB) cms-user32, « Public statement on NCA investigation into suspected EU referendum offences », sur nationalcrimeagency.gov.uk (consulté le )
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  12. (en) « Arron Banks ‘met Russian officials multiple times before Brexit vote' », sur the Guardian, (consulté le )
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  14. (en-GB) « Brexit: Arron Banks challenged over Leave.EU funds », sur BBC News, (consulté le )
  15. (en-GB) Telegraph Reporters, « Leave.EU founder Arron Banks did not break electoral law », sur The Telegraph, (ISSN 0307-1235, consulté le )
  16. Arron Banks, The Bad Boys of Brexit, Biteback Publishing, , 352 p. (ISBN 978-1-78590-182-9)
  17. Waterson, « Profile: Isabel Oakeshott and The Bad Boys of Brexit; Journalist at centre of storm over leaked emails linking Brexit campaign donor with Russian officials », theguardian.com, (consulté le )
  18. « Marion Van Renterghem : Trumpistas et Brexiters, destins liés », sur LExpress.fr, (consulté le )
  19. (en-GB) Laura Hughes, « Arron Banks says he will set up 'Ukip 2.0' after party 'suspends' major donor's membership », sur The Telegraph, (ISSN 0307-1235, consulté le )

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