Babur

Babur
Illustration.
Babur représenté sur une miniature.
Titre
1er empereur moghol

4 ans, 7 mois et 26 jours
Prédécesseur Ibrahim Lodi (sultanat de Delhi)
Successeur Humayun
Biographie
Dynastie Moghols
Nom de naissance Zahîr ud-din Muhammad
Date de naissance
Lieu de naissance Andijan (Empire timouride)
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décès Agra (Empire moghol)
Sépulture Omar Cheikh Mirza II
Mère Kutlug Nigar Khanim
Religion Islam sunnite

Babur (persan : بابر), parfois orthographié Baber, un surnom signifiant la « Panthère », né Zhahîr ud-din Muhammad, le à Andijan et mort le à Agra, est un prince timouride de l'Inde et le fondateur de l'Empire Moghol[1]. Il est descendant de Tamerlan par Miran Shah et de Gengis Khan par sa mère. Son père, Omar Sheikh Mirza (1456-1495), est un turco-mongol-persan, roi de Ferghana, une partie du Turkestan, maintenant en Ouzbékistan.

Dans le cadre de la désintégration de l'Empire timouride, il subit une série de vicissitudes et d'échecs, jusqu'à être abandonné par tous à certains moments, n'ayant que quelques dizaines d'hommes sous ses ordres, il parvient toutefois à prendre Kaboul, d'où il lance des raids dans le Sultanat de Delhi et dans d'autres royaumes musulmans d'Inde avant de s'étendre à toute la plaine indo-gangétique et étendre considérablement son territoire en Inde. Lorsqu'il meurt, son territoire s'étend d'Afghanistan au Bengale et comprend certaines des villes les plus peuplées et les plus riches du monde, comme Delhi ou Lahore.

Religieusement, il commence sa vie comme un musulman intransigeant, mais il évolue énormément et, au fur et à mesure qu'il conquiert de nouveaux territoires et qu'il prend de l'âge, Babur devient plus tolérant, permettant à d'autres religions de coexister pacifiquement dans son Empire et à sa cour[2]. Il montre aussi une certaine attirance pour la théologie, la poésie, la géographie, l'histoire et la biologie, des disciplines qu'il favorise à sa cour, ce qui le pousse à être fréquemment rangé dans les représentants de la Renaissance timouride[3]. Ses positions religieuses et philosophiques sont qualifiées d'humanistes[4].

Son territoire est ensuite développé par ses successeurs, les empereurs moghols suivants, jusqu'à englober la quasi-totalité du sous-continent indien.

Il est l'auteur du Livre de Babur, ou Baburnama, rédigé en tchaghataï, une langue turcique ancêtre du Ouïghour et de l'Ouzbek. Il est traduit en persan après sa mort. Le livre sont ses mémoires qu'il rédige à la fin de sa vie. Il y adopte une prose humble et peu tournée vers la grandiloquence, reconnaissant ses erreurs et ses fautes, ce qui en fait une source importante d'informations sur sa vie et son époque par leur aspect relativement objectif[3]. Il s'agit d'une des rares autobiographies objectives de la littérature islamique médiévale[3].

L'Empire moghol lui survivra jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle.

  1. 1526. Babur s'empare de l'Inde à Panipat.
    Arte : quand l'histoire fait date.
  2. Constant Hamès, « Babur Le Livre de Babur », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 63, no 2,‎ , p. 222–223 (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Babur, Jean-Louis Bacqué-Grammont et Amina Taha Hussein-Okada, Le livre de Babur: le Babur-nama de Zahiruddin Muhammad Babur, les Belles lettres, coll. « Série indienne », (ISBN 978-2-251-45370-5)
  4. (en) Stephen Frederic Dale, « Steppe Humanism: The Autobiographical Writings of Zahir al-Din Muhammad Babur, 1483–1530 », International Journal of Middle East Studies, vol. 22, no 1,‎ , p. 37–58 (ISSN 0020-7438 et 1471-6380, DOI 10.1017/S0020743800033171, lire en ligne, consulté le )

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