Bataille de Koursk

Bataille de Koursk
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Soldats de la division SS Das Reich progressant sous la couverture d'un char Tigre I en juin 1943 juste avant la bataille de Koursk.
Informations générales
Date
(1 mois et 18 jours)
Lieu Région de Koursk, environ 200 km au nord de Kharkov et 130 de Belgorod, environ 210 km à l'ouest de Voronej, 140 km au sud d'Orel (URSS)
Issue

Victoire stratégique soviétique.

  • Les Soviétiques reprennent les régions conquises par la Wehrmacht
  • Les forces de l'Axe perdent l'initiative des offensives stratégiques
  • L'Armée rouge reprend définitivement l'initiative sur la Wehrmacht
Belligérants
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la France France libre (Normandie-Niemen, sous commandement soviétique)
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Forces en présence
1 900 000 soldats
5 000 chars
31 400 canons, mortiers
3 600 avions
780 000 soldats
2 900 chars
7 600 canons, mortiers
1 800 avions
Pertes
710 000 tués, blessés et disparus
7 000 chars, automoteurs
3 000 avions[réf. nécessaire]
380 000–430 000 tués, blessés et disparus
1200 chars
650 avions[réf. nécessaire]

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : L'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : La contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Coordonnées 51° 42′ nord, 36° 06′ est
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
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Bataille de Koursk
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Bataille de Koursk
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(Voir situation sur carte : Ukraine)
Bataille de Koursk

La bataille de Koursk oppose du au les forces allemandes aux forces soviétiques dans le Sud-Ouest de la Russie, sur un immense saillant de 23 000 km2 à la limite de l'Ukraine, entre Orel au nord et Belgorod au sud. Il s'agit de la plus grande bataille de chars de l'Histoire[1],[2].

Alors qu'il est communément admis que la bataille de Stalingrad (, soit six mois et seize jours) représente le véritable tournant de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le « début de la fin » pour la Wehrmacht et la mise en route de l'avancée irrésistible du « rouleau compresseur » soviétique jusqu'à Berlin, la bataille de Koursk n'est perçue comme un tournant dans le conflit qu'à partir des années 1950, alors que Khrouchtchev, membre du conseil de guerre du front de Voronej pendant la bataille, exerce un certain nombre de responsabilités en URSS[3]. De plus, cette bataille nuance la thèse du rouleau compresseur soviétique jusqu'à Berlin : le premier semestre de l'année 1943 constitue en fait sur le front russe une phase d'équilibre, de récupération et de préparation à l'ultime tentative du Troisième Reich de reprendre l'initiative contre l'Armée rouge après ses échecs successifs devant Moscou et Stalingrad.

Pour l'Oberkommando der Wehrmacht (OKW), le haut-commandement de la Wehrmacht, son nom de code est opération Citadelle[4]. Elle va se solder par un nouvel échec pour le Reich. Trois armées allemandes regroupant 900 000 hommes[5] soit 50 divisions dont 19 blindées et motorisées (plus 20 divisions de réserve), 10 000 canons et mortiers[6], plus de 2 000 avions[6] et 2 700 chars[6] se lancent à l’assaut de deux armées blindées soviétiques épaulées de 4 corps blindés[7] comptant 3 300 chars[8] et d’une armée d’infanterie regroupant 1,337 million d’hommes, 19 300 canons et mortiers[7] ; soit au total deux millions de combattants soviétiques sur un front long de 270 km. Le Reich y engage 2 000 avions dont les 1 800 avions des IVe et VIe flottes aériennes et plus de 50 % de ses blindés disponibles. Le général Erfurth ira même jusqu'à déclarer que « tout le potentiel offensif que l'Allemagne avait pu rassembler fut jeté dans l'opération Citadelle. »[9].

Bien qu'y ayant engagé l’essentiel et le meilleur de ses forces disponibles, la Wehrmacht se heurte à une défense soviétique solide, bien organisée et opiniâtre qu'elle ne parvient pas à percer malgré l'ampleur considérable des moyens engagés ; elle subit de lourdes pertes. L'Armée rouge, malgré des pertes beaucoup plus importantes[10], dispose de réserves stratégiques et lance deux contre-offensives de part et d'autre du saillant de Koursk, l’opération Koutouzov et l’opération Rumyantsev. Ces contre-attaques rejettent la Wehrmacht sur ses lignes de départ et permettent la libération de deux villes stratégiquement importantes, Orel et Kharkov.

L'issue de cet affrontement gigantesque fut, par la suite, exagérée par la propagande soviétique et minorée par la propagande nazie.

Après cette bataille, fin août 1943, à laquelle s'ajoute l'ouverture au même moment d'un second front en Italie, il apparaît que l'Allemagne a probablement déjà perdu la Seconde Guerre mondiale.

La suite confirme cette impression : après cette défaite, la Wehrmacht ne parvint plus jamais à reprendre l'offensive sur le front de l'Est. Elle subit dès lors une poussée continue, parsemée de défaites successives, qui conduira à la reconquête du territoire soviétique sous occupation nazie, à la traversée de la Pologne par l'Armée rouge et enfin à la prise de Berlin.

  1. François de Lannoy, Koursk : la plus grande bataille de chars de l'histoire, Bayeux, Heimdal, , 167 p. (ISBN 2-84048-118-9 et 9782840481188).
  2. Encyclopædia Britannica, « Battle of Kursk » : « The Battle of Kursk was the largest tank battle in history, involving some 6 000 tanks, 2 000 000 troops, and 4 000 aircraft. It marked the decisive end of the German offensive capability on the Eastern Front and cleared the way for the great Soviet offensives of 1944–45. »
  3. C. Baechler, Guerre et exterminations à l'Est, p. 233.
  4. La bataille de Koursk : Operation Zitadelle de Jonathan Martin, États-Unis. Vidéos disponibles : [1].
  5. GGNUS, p. 195. 800 000 pour Koltounov.
  6. a b et c GGNUS, p. 195.
  7. a et b GGNUS, p. 196.
  8. GGNUS, p. 196. 3 600 chars pour Koltounov.
  9. G.A. Koltounov, « Koursk, le duel des blindés », Historia magazine, no 52,‎ (lire en ligne).
  10. Nicolas Bernard, « Koursk », sur histoforum.org/, .

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