Biosurveillance

La biosurveillance (biomonitoring en anglais) est « l'utilisation à tous les niveaux d’organisation biologique (moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique, tissulaire, morphologique, écologique) d’un organisme ou d’un ensemble d’organismes pour prévoir et/ou révéler une altération de l’environnement et pour en suivre l’évolution[1] ». Il s'agit d'un ensemble de méthodes qui ont commencé à être développées et utilisées dans les années 1970 en Europe avec notamment en 1970 une carte de la pollution de l'air par le SO2 en Grande-Bretagne, basée sur la présence/absence de certains lichens corticoles bioindicateurs, publiée par Hawksworth et Rose dans la revue Nature. Cette carte a été faite à partir d'« une échelle de correspondance entre environ 80 espèces de lichens corticoles et les teneurs moyennes hivernales en dioxyde de soufre, traceur de la pollution atmosphérique à l’époque »[2]. La biosurveillance est une méthode d'évaluation environnementale visant à détecter et mesurer la concentration des polluants ou de leurs métabolites au sein des différents milieux (eau, air sol) et niveaux de l'organisation biologique, autrement que par des méthodes physicochimiques directes et coûteuses à grande échelle.

Cette notion appelle celle d'indicateurs d'effet utilisés pour le suivi de l'état de l'environnement : biomarqueurs (changements au niveau moléculaire, cellulaire ou tissulaire d'un individu choisi comme espèce sentinelle) ; bioindicateurs (suivi des changements — présence ou absence — et de l'abondance des individus, souvent des plantes ou des espèces animales ou fongiques considérées comme « bioindicatrices ») ; biointégrateurs dans le cadre de suivi d'une communauté d'espèces ou d'un écosystème (utilisation d'indicateurs biologiques : présence ou absence d'un cortège d'espèces, abondance — recouvrement, biomasse —, diversité spécifique et indices écologiques[3]). Elle fait aussi appel à des indicateurs d'accumulation à toutes les échelles (depuis le niveau moléculaire jusqu'à l'écosystème), les bioaccumulateurs.

  1. Jean-Pierre Garrec, Chantal Van Haluwyn, Bio-surveillance végétale de la qualité de l'air, Tec & Doc, , p. 7.
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  3. Indice de pureté atmosphérique (I.A.P Index of Atmospheric Purity), Indice Biologique Macrophytique en Rivière

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