Camp de concentration de Theresienstadt

Ghetto et camp de concentration de Theresienstadt
Theresienstadt-Kleine Festung-Arbeit macht frei.jpg
Entrée du ghetto-camp de concentration de Theresienstadt.
Présentation
Type hybride : ghetto et camp de concentration nazi
Gestion
Utilisation originelle Forteresse et ville de garnison
Date de création
Créé par Schutzstaffel (SS)
Géré par Troisième Reich
Dirigé par Siegfried Seidl ; Anton Burger ; Karl Rahm
Date de fermeture
Fermé par Alliés de la Seconde Guerre mondiale : Armée rouge
Victimes
Type de détenus Juifs de Bohême-Moravie, d'Allemagne, d'Autriche, des Pays-Bas, du Danemark
Nombre de détenus 144 000
Morts 33 000 à Theresienstadt ; 88 000 déportés vers les centres d'extermination nazis
Géographie
Pays Protectorat de Bohême-Moravie (occupé par les nazis) - aujourd'hui : Tchéquie
Région District de Litoměřice
Localité Terezín
Coordonnées 50° 30′ 49″ nord, 14° 09′ 53″ est

Notes Utilisé par la propagande nazie

Theresienstadt est un ghetto et un camp de concentration où ont été détenus des prisonniers juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Créé par les Schutzstaffel (organisation SS) en , il se trouve dans la ville-forteresse de Terezín, sur le territoire du protectorat de Bohême-Moravie, État satellite occupé par le Troisième Reich sur les restes de l'ancienne Tchécoslovaquie. Le ghetto de Theresienstadt présente une double fonction : il est à la fois une étape avant la déportation vers les camps d'extermination et une « colonie de retraités » pour les Juifs âgés et célèbres, afin de dissimuler à leurs communautés l'existence de la Solution finale. Les conditions de vie y sont conçues, à dessein, pour accélérer la mort des prisonniers et le ghetto joue aussi un rôle dans la propagande. Contrairement aux autres ghettos, l'exploitation du travail forcé ne produit guère d’effets économiques.

Le ghetto est fondé en avec la déportation de Juifs tchèques. Les premiers juifs allemands et autrichiens y arrivent en novembre 1942, suivis de juifs hollandais et danois début 1943 et, au cours des derniers mois de la guerre, le ghetto rassemble des prisonniers de nationalités très diverses. Plus de 88 000 prisonniers y sont détenus, pendant des mois ou des années, avant d'être convoyés vers des camps ou des centres d'extermination ; le rôle du Conseil juif (Judenrat) pour choisir les gens promis à la déportation a soulevé d'importantes controverses. Environ 33 000 personnes sont mortes à Theresienstadt, principalement du fait de la malnutrition et des maladies. En comptant 4 000 déportés qui ont survécu, il y eut 23 000 rescapés du ghetto.

Theresienstadt acquiert la renommée de posséder une vie culturelle relativement riche, avec des concerts, des conférences et une instruction clandestine pour les jeunes. Ces activités culturelles sont favorisées sous le gouvernement d'une administration autonome juive et la présence de nombreux prisonniers « éminents ». L'héritage spirituel de Theresienstadt intéresse les experts et la vie du ghetto fait l'objet de recensions. Après-guerre, quelques-uns des criminels SS et des gardes tchèques sont traduits en justice, puis le ghetto est globalement oublié par les autorités soviétiques. Chaque année, 250 000 personnes visitent le musée du ghetto à Terezín.


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