Charles Baudelaire

Charles Baudelaire
Photographie de Baudelaire en plan poitrine fixant l'objectif d'un regard perçant
Charles Baudelaire par Étienne Carjat vers le 1er décembre 1861.
Biographie
Naissance
Décès
(à 46 ans)
Paris, France
Sépulture
Nom de naissance
Charles Pierre Baudelaire
Nationalité
Domicile
Formation
Activité
Période d'activité
Rédacteur à
Père
Mère
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Influencé par
Adjectifs dérivés
« Baudelairien »
Distinction
Œuvres principales
signature de Charles Baudelaire
Signature
Vue de la sépulture.

Charles Baudelaire, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un poète français.

« Dante d'une époque déchue »[1] selon les mots de Barbey d'Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme »[2], à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil qu'il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal, mais aussi pour sa poésie en prose, réunie dans Le spleen de Paris.

Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité[3], et laisse le souvenir d'un poète déchiré entre le Ciel et la Terre, entre l'Idéal et la fange, cherchant à faire du Mal un objet de contemplation esthétique ("Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or"). Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares)[4]. Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme.

Il est aussi un grand critique d'art, avec ses fameux Salons, où il prendra la défense de Delacroix, un théoricien du dandysme et un défenseur de la musique de Wagner, et imprimera définitivement sa marque dans la poésie française.

  1. « Il y a du Dante dans l'auteur des Fleurs du Mal, mais c'est du Dante d'une époque déchue, c'est du Dante athée et moderne, du Dante venu après Voltaire, dans un temps qui n'aura pas de saint Thomas ». Les Œuvres et les hommes (1re série) – III. Les Poètes, Paris, Amyot, 1862, p. 380.
  2. Michel Décaudin, « Notices », Anthologie de la poésie française du XIXe siècle - De Baudelaire à Saint-Pol-Roux, Paris, Gallimard, 1992, coll. « Poésie », p. 402.
  3. « La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de défaillance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même ». - C. Baudelaire, Notice sur Edgar Poe.
  4. « Les phares, un poème de Charles Baudelaire », sur poetica.fr (consulté le )

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