Charles III le Simple

Charles III
Illustration.
Enluminure du XIVe siècle représentant l'emprisonnement de Charles III.
Titre
Roi des Francs
(Francie occidentale)

(24 ans, 5 mois et 27 jours)
Couronnement en l’abbaye Saint-Remi de Reims
Prédécesseur Eudes
Successeur Robert Ier
Biographie
Dynastie Carolingiens
Date de naissance
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Péronne (Francie occidentale)
Père Louis II le Bègue
Mère Adélaïde de Frioul
Fratrie Louis III
Carloman II
Conjoint Frédérune (907)
puis
Edwige de Wessex (919)
Enfants bâtards
Arnulf
Drogon
Roricon
Alpaïs
avec Frédérune
Gisèle
Rothrude
Hildegarde de France
Frérone
Ermentrude
Adélaïde
avec Edwige de Wessex
Louis IV d'Outremer
Héritier Louis IV d'Outremer

Charles III[1], dit « le Simple », né le [2], mort le à Péronne[3], dans la Somme, est roi de Francie occidentale de la fin du IXe et du début du Xe siècle ; il appartient à la dynastie carolingienne.

Ce fils posthume du roi de Francie Louis II le Bègue († le ) et de sa seconde épouse Adélaïde est facilement écarté du trône par les grands du royaume après la disparition, en 882 et 884, de ses demi-frères issus du premier lit royal, Louis III et Carloman II. Les impératifs de défense en cette période troublée, sous la triple menace viking, sarrasine et hongroise, ne paraissaient guère compatibles avec l'accession au trône d'un tout jeune enfant. Charles est donc placé en 885 sous la tutelle de l'empereur Charles III le Gros. Après la destitution et l'abdication de ce dernier, le robertien Eudes, vaillant défenseur de Paris assiégée par les Normands durant l'hiver 885-886, se fait élire roi en .

Sacré roi des Francs occidentaux le par l'archevêque de Reims Foulques, le jeune Charles ne peut régner sur l'ensemble du royaume qu'à partir de la mort d'Eudes survenue le . Il est aussi roi de Lotharingie de 911 à 923. Sous son règne, de puissantes principautés en Flandre, Bourgogne, Aquitaine et France robertienne, adaptées à l'époque troublée, affirment leur indépendance, et leur pouvoir dans la vie politique du royaume. Le pouvoir royal éprouve ainsi d'énormes difficultés à s'imposer en raison des multiples rivalités de pouvoir.

La fin du règne, qui voit la prédominance d'un conseil régalien d'origine lotharingienne, est catastrophique. Tout d'abord, Charles est déposé par les grands du royaume le . Ensuite, la bataille de Soissons, le , sans vainqueur décisif, ouvre la voie à des rixes et querelles innombrables qui amènent la ruine du parti royal et valorisent le champ des ambitions des conjurés. Enfin, la bonne volonté pacificatrice de Charles, abandonné, est trompée. Attiré dans une réunion de médiation en fin d'été 923, le souverain est capturé lors d'un guet-apens organisé par Herbert II de Vermandois, qui le laisse végéter en captivité à Péronne jusqu'à sa mort en 929, même si son geôlier, un temps en conflit avec Raoul de Bourgogne, fait mine de chercher à le rétablir sur son trône, en 927.

  1. Généalogie de Charles III sur le site Medieval Lands.
  2. Dans l'un de ses diplômes daté du , il est indiqué qu'il est né le jour de la saint-Lambert (in die nativitas nostræ, quæ est Missa S. Lamberti,…). Voir Dom Charles-Michel Haudiquier (éd.), Recueil des historiens des Gaules et de la France : Rerum gallicarum et francicarum scriptores, Paris, 1747-1767, tome 9, p.  531.
  3. Gustave Devraine, Péronne, son histoire, ses monuments, des origines à nos jours, 1970, p.  4, [lire en ligne].

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search