La chaume, jadis écrite chaulme, est un alpage ou pâturage extensif d'altitude, autrefois domaine du bétail et des hommes pendant la belle saison dans les Vosges[Note 1] et les régions de langue arpitane allant des cantons romands en Suisse[Note 2] aux Hautes Chaumes du Forez. La forte majorité des chaumes lorraines, alsaciennes et franc-comtoises appartiennent au parc naturel régional des Ballons des Vosges[1].[pas clair] Quelques hauteurs sommitales vosgiennes conservent encore ce paysage agropastoral, mais s'il est visible de loin, il est, en absence de pâturage et de fauchage, le plus souvent à l'état dégradé.
On distingue dans les Vosges les « petites chaumes » ou « basses chaumes » des « hautes chaumes ». Les premières sont des clairières ouvertes par l’homme dans la haute futaie alors que les secondes forment des pâturages asylvatiques continus généralement sur la ligne de crêtes[2]. Dans les hautes chaumes, les biogéographes, pédologues, palynologues et paléoécologues distinguent les « chaumes primaires » des « chaumes secondaires » considérées comme anthropiques[3].
Les chaumes comme hauts pâturages s’inscrivent dans un schéma de l’économie pastorale commun à l’Europe centrale des monts des Géants aux Vosges en traversant les Alpes, comme l’a étudié le Suédois John Frödin en 1940 dans son ouvrage Économie pastorale d’Europe centrale[4], devenu une référence reprise et complétée par les géographes contemporains[5],[6]. Il convient de ne pas confondre la transhumance avec la vie pastorale des chaumistes vosgiens ou de Forêt-Noire ; la vie pastorale implique en principe une stabulation hivernale, donc la dépendance du chalet d’altitude vis-à-vis de l’habitat permanent en fond de vallée ou sur les flancs de montagne demeure entière[6]. La chaume est un domaine de l’économie pastorale avec plusieurs établissements qui se partagent des parcelles en fonction du nombre de tête de bétail. Il y a des différences humaines entre les massifs médioeuropéens. Par exemple, « la colonisation a été plus tardive en Forêt-Noire, mais l’habitat y grimpe plus haut. Dans les Vosges l’habitat temporaire, lié à l’exploitation des Hautes Chaumes, compense cette infériorité. Mais la ligne des crêtes n’a jamais été une frontière. »[7] Les chaumes vosgiennes sont un espace ouvert et diglossique.
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