Civilisation carthaginoise

Civilisation carthaginoise

814 av. J.-C. – 

Drapeau Blason
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Carthage et ses dépendances en
Informations générales
Capitale Carthage
Langue(s) Punique, phénicien, libyque, grec ancien
Religion Religion punique
Monnaie Shekel carthaginois
Démographie
Population (en ) env. 1 500 000 habitants
env. 2 500 000 habitants
env. 2 500 000 habitants
• 201 av. J.-C. env. 700 000 habitants
• 146 av. J.-C. env. 700 000 habitants
Gentilé Carthaginois
Superficie
Superficie (en ) 300 000 km2[1]
Histoire et événements
Fondation de Carthage
Conquête par Rome

Dirigeants : voir Constitution de Carthage

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La civilisation carthaginoise ou civilisation punique[2] est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l'origine de l'une des plus grandes puissances commerciales, culturelles et militaires de cette région dans l'Antiquité. Sa capitale est Carthage sur le territoire de la Tunisie actuelle.

Fondée par les Phéniciens, notamment la reine Didon de Tyr, sur les rives de l'actuelle Tunisie et plus précisément dans le golfe de Tunis en 814 av. J.-C., selon la tradition la plus couramment admise, Carthage a pris peu à peu l'ascendant sur les cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, avant d'essaimer à son tour et de développer sa propre civilisation. Celle-ci est cependant moins connue que celle de la Rome antique, en raison de la destruction de la cité par l'armée romaine à la fin de la troisième guerre punique en , une fin relatée par des sources gréco-romaines qui furent largement et durablement relayées dans l'historiographie. Décriée au travers de la célèbre punica fides, préjugé issu d'une longue tradition de méfiance envers les Phéniciens à partir d'Homère, cette civilisation a suscité par ailleurs des avis plus favorables :

« Par leur puissance, ils égalèrent les Grecs ; par leur richesse, les Perses. »

— Appien, Libyca, 2

Résultant de la fusion entre la culture qu'apportèrent avec eux les colons phéniciens et la culture autochtone des Libyens en Afrique[3], la civilisation carthaginoise a cependant toujours conservé son aspect oriental[4], si bien qu'il n'est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques[5], dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d'études où apparaît l'unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux.

Malgré les nombreuses fouilles archéologiques réalisées, de nombreuses inconnues sur la civilisation non matérielle perdurent en raison de la nature des sources écrites : toujours secondaires car toute la littérature punique a disparu, lacunaires et souvent subjectives car issues des peuples ayant eu à les combattre, Grecs et Romains.

  1. (en) Rein Taagepera, « Size and Duration of Empires: Growth-Decline Curves, 600 B.C. to 600 A.D. », Social Science History, vol. 3, no 3/4, 1979, p. 115 (ISSN 0145-5532).
  2. « Punique » veut dire « phénicien » en latin, sachant que le mot « phénicien » vient du grec Φοινικήϊος / Phoinikếïos. Lui-même est fortement lié au mot grec « pourpre » (φοῖνιξ ou phoĩnix), une spécialité phénicienne.
  3. « Les Carthaginois ne sont pas seulement des Phéniciens venus s'installer à l'ouest, comme on l'a souvent dit. Plusieurs données invitent à leur reconnaître une spécificité […] En réalité, la civilisation carthaginoise est le produit d'une hybridation. L'élément phénicien s'est mélangé à l'élément autochtone, qui apparaît sous le nom de libou, « les Libyens ». »

    — M'hamed Hassine Fantar, « L'identité carthaginoise est faite de couches multiples », Les Cahiers de Science & Vie, no 104, mai 2008, p. 25

  4. « Sur le plan des mœurs et du genre de vie, les Carthaginois étaient demeurés à l'Orient. »

    — Hédi Slim, Ammar Mahjoubi, Khaled Belkhoja et Abdelmajid Ennabli, Histoire générale de la Tunisie, tome I « L'Antiquité », éd. Maisonneuve et Larose, Paris, 2003, p. 96

  5. Sabatino Moscati, L'Épopée des Phéniciens, éd. Fayard, Paris, 1971, p. 174.

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