Communication non verbale

Tableau de symboles de communication non verbale de patients.

La communication non verbale (ou langage du corps) est un échange n'ayant pas recours à la parole. Elle ne repose pas sur les mots (pratiques linguistiques), mais sur plusieurs champs extralinguistiques correspondant à des signaux sociaux ou catégories fonctionnelles, objets d'études de différentes disciplines : communication para-verbale (communication vocale comprenant les traits prosodiques, les onomatopées, le rire, la toux, etc., et parfois distinguée de la communication non verbale) analysée par la paralinguistique (en), gestes (mouvements du corps, gestuelle, actions et réactions) et expressions faciales (dont les micro-expressions) étudiés par la kinésique et la gestique, contact visuel et rôle du regard (clin d'œil complice, regard désapprobateur ou sceptique…) analysés par l'oculésique (en)[1], contact corporel (poignée de main, câlin, baiser…) étudié par l'haptologie (en), rapport aux odeurs par l'olfactique, distance physique entre les individus et utilisation de l'espace étudiées par la proxémique, rapport au temps par la chronémique (en), tenue vestimentaire, posture, ainsi que d'autres signaux, conscients ou inconscients[2],[3]. La communication non verbale s'intéresse aussi à l'environnement, c'est-à-dire au lieu dans lequel les interactions se déroulent, et au contexte (culture à contexte fort ou faible), étudiés par la systémologie[4] .

La communication non verbale relève des domaines de la psychologie et de l'éthologie. Elle bénéficie d'apports provenant de l'anthropologie, de la sociologie, de l'ethnologie et des neurosciences. Les récentes avancées technologiques dans le domaine de l'imagerie cérébrale permettent aujourd'hui de préciser des connaissances et des observations du passé[Quoi ?]. Une discipline pseudo-scientifique créée par Philippe Turchet a fait d'une des dimensions du non verbal, la synergologie, son objet d'étude.

Les interlocuteurs réagissent inconsciemment aux messages non verbaux mutuels. Ils ne se rendent pas compte qu'ils communiquent de nombreuses informations à leur insu. Un désaccord entre deux interlocuteurs peut survenir alors que le message verbal (les mots) sont pourtant positifs. La communication non verbale ajoute une dimension supplémentaire au message, pouvant parfois être en contradiction avec celui-ci. De plus, la part de non verbal que l'on peut distinguer chez notre interlocuteur peut nous informer sur lui, son humeur, son envie, sa santé, etc.[réf. nécessaire].

La langue des signes, utilisée par les sourds et les malentendants, n'est pas une transcription du langage parlé ; c'est donc un mode de communication véritable, et non un code, ni un mode de communication non verbal.

  1. Appelée aussi « occulecique » ou, anciennement, « oculésie ».
  2. (en) Pierrich Plusquellec et Vincent Denault, « The 1000 Most Cited Papers on Visible Nonverbal Behavior: A Bibliometric Analysis », Journal of Nonverbal Behavior, vol. 42, no 3,‎ , p. 347–377 (ISSN 1573-3653, DOI 10.1007/s10919-018-0280-9, lire en ligne, consulté le ).
  3. Grigorij Krejdlin, « Le langage du corps et la gestuelle (kinésique) comme champs de la sémiotique non-verbale : idées et résultats », Cahiers slaves, no 9,‎ , p. 4-5 (lire en ligne).
  4. Krejdlin 2008, p. 5.

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