La crise moderniste, ou controverse moderniste, est un conflit d'idées au sein de l'Église catholique entre la Tradition avec son épistémologie scolastique et les tenants d'un modernisme.
Au sens strict[1],[2], elle commence en 1902 avec la publication de L'Évangile et l'Église d'Alfred Loisy et est tranchée le sur le plan magistériel par l'encyclique du pape Pie X Pascendi Dominici gregis qui accuse le modernisme d'être le carrefour de toutes les hérésies.
Toutefois, la majorité des historiens fait remonter les ferments de la crise à la seconde moitié du XIXe siècle et estime qu'elle perdure jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Une série de mesures de répression frappe à cette époque les théologiens accusés de modernisme, par exemple l'excommunication de George Tyrrell en 1907 et de Loisy en 1908, la mise à l'index de publications jugées progressistes, l'éviction d'enseignants considérés comme proches du libéralisme et enfin l'obligation de prêter le « serment antimoderniste ». Les questions soulevées par cette controverse ont continué d'animer plus ou moins ouvertement les débats théologiques jusqu'au concile Vatican II (1962-1965).
La crise affecte principalement trois pays européens — la France, le Royaume-Uni et l'Italie — en présentant chaque fois une « physionomie particulière »[3].
© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search