Dictature militaire d'Augusto Pinochet

République du Chili
República de Chile

1973–1990

Drapeau Blason
Informations générales
Statut Dictature militaire autoritaire
Capitale Santiago
Langue(s) Espagnol
Monnaie Escudo chilien (1973-1975)
Peso chilien (1975-1990)
Démographie
Population 10 095 485
Histoire et événements
11 septembre 1973 Coup d'État
11 mars 1990 Transition à la démocratie
Chef de l'État
1974-1990 Augusto Pinochet
Président de la junte
1973-1981 Augusto Pinochet
1981-1990 José Toribio Merino

La dictature militaire d'Augusto Pinochet gouverna le Chili pendant seize ans, du coup d'État du 11 septembre 1973 jusqu'au , à la suite du référendum de 1988.

Cette période de dictature militaire commença quand les commandants des forces armées et de la police renversèrent par un coup d'État le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende, et se termina par un référendum révocatoire perdu par Augusto Pinochet qui, au bout d'une brève transition, permit la restauration de la démocratie le .

Le régime autoritaire et conservateur qui gouverna le Chili, sous la présidence du commandant des forces armées, le général Augusto Pinochet, est connu pour ses multiples atteintes aux droits de l'homme (plus de 3 200 morts et « disparus », autour de 38 000 personnes torturées[1], plusieurs centaines de milliers d'exilés) et pour sa politique économique de privatisations - fréquemment qualifiée de néolibérale - menée par les « Chicago Boys », inspirés par les conceptions économiques développées par Milton Friedman. Il est aussi à l'origine de la constitution chilienne de 1980, qui a depuis été largement modifiée, en supprimant ses « enclaves autoritaires » en 1989 et surtout en 2005[2],[3].

Dans la vie politique interne du Chili, les partisans du coup d'État et de la junte font référence à cette période sous le nom de « gouvernement militaire » alors que les opposants désignent cette période sous le terme de dictature militaire. La commission Vérité et réconciliation (rapport Rettig) utilise celui de régime militaire[4],[5]. Le rapport Valech parle entre autres de « régime dictatorial ». Il y a eu des exécutions sanglantes et des tortures systématiques.

  1. Claire Martin, « Chili : le bilan humain de la dictature d'Augusto Pinochet revu à la hausse », RFI,‎ (lire en ligne)
  2. Gustavo González, « RISAL.info - Chili : fin de la « transition vers la démocratie » ? », sur Réseau d'Information et de Solidarité avec l'Amérique Latine (RISAL), Risal info, (consulté le )
  3. La Constitution sur le site de la présidence du Chili. Le texte a été amendé en 1989, 1991, 1994, 1997, 1999, 2000, 2001, 2003, 2005, 2007 et 2008.
  4. La commission Vérité et réconciliation utilise celui de « régime militaire » Voir lien sur bajar archivo pour désigner l'époque du régime dictatorial de la junte et celui de la période constitutionnelle régie par la « carta fondamentale » de 1980
  5. Contradictions chiliennes : l'héritage de la dictature, Stéphane Boisard, université de Paris III, site de l'université de Toulouse Le Mirail, « Au Chili, le mot « dictature » est banni » au profit de celui de « gouvernement autoritaire »

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