Ferdinand VII

Ferdinand VII
Fernando VII
Illustration.
Portrait de Ferdinand VII d'Espagne, par Vicente López.
Titre
Roi d'Espagne

(19 ans, 9 mois et 18 jours)
Couronnement
Chef du gouvernement José Miguel de Carvajal-Vargas
Pedro Cevallos
José García de León y Pizarro
Carlos Martínez de Irujo y Tacón
Manuel González Salmón
Joaquín José de Melgarejo y Saurín
Evaristo Pérez de Castro
Eusebio Bardají y Azara
Francisco Martínez de la Rosa
Carlos Martínez de Irujo y Tacón
Narciso Heredia y Begines de los Ríos
Francisco Cea Bermúdez
Pedro de Alcántara Álvarez de Toledo
Manuel González Salmón
Francisco Tadeo Calomarde
Francisco Cea Bermúdez
Prédécesseur Joseph-Napoléon Ier
Successeur Isabelle II (isabelliste)
Charles V (prétendant carliste)

(1 mois et 17 jours)
Chef du gouvernement Pedro Cevallos
Prédécesseur Charles IV
Successeur Joseph-Napoléon Ier
Prince des Asturies

(19 ans, 3 mois et 5 jours)
Prédécesseur Charles de Bourbon
Successeur Charles de Bourbon (héritier présomptif)
Biographie
Dynastie Maison de Bourbon-Anjou
Nom de naissance Fernando María Francisco de Paula Domingo Vicente Ferrer Antonio José Joaquín Pascual Diego Juan Nepomuceno Genaro Francisco Francisco Xavier Rafael Miguel Gabriel Calixto Cayetano Fausto Luis Ramón Gregorio Lorenzo Jerónimo de Borbón y Borbón-Parma
Date de naissance
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Madrid (Espagne)
Sépulture Escurial
Père Charles IV
Mère Marie-Louise de Bourbon-Parme
Conjoint Marie-Antoinette de Bourbon-Naples (1802-1806)
Marie-Isabelle de Portugal (1816-1818)
Marie-Josèphe de Saxe (1819-1829)
Marie Christine de Bourbon-Siciles (1829-1833)
Enfants Isabelle II
Louise de Bourbon

Signature de Ferdinand VIIFernando VII

Ferdinand VII
Monarques d'Espagne

Ferdinand VII (en espagnol : Fernando VII), né le à Madrid et mort le dans la même ville, fut roi d'Espagne entre mars et , puis à nouveau de 1814 à sa mort en 1833.

Fils aîné du roi Charles IV et de Marie-Louise de Bourbon-Parme, il détrôna son père[1] lors du soulèvement d'Aranjuez en , puis régna pendant deux mois avant d'être à son tour contraint à l'abdication en mai 1808 lors de l'entrevue de Bayonne. Il passa toute la guerre d'indépendance prisonnier à Valençay, tout en restant reconnu par diverses juntes, le conseil de régence et les Cortes de Cadix, comme roi légitime d'Espagne. Napoléon Ier lui rendit le trône d'Espagne en par le traité de Valençay après la déroute des armées napoléoniennes et l'expulsion de Joseph Bonaparte en juin 1813 (bataille de Vitoria).

À son retour sur le trône en 1814, il jouit d'une confiance et d'une popularité inégalée auprès des Espagnols. Cependant, le Désiré se révéla très vite être un souverain absolutiste et fut considéré par ses sujets comme peu scrupuleux, revanchard et un traître à la Constitution[2]. Entre 1814 et 1820, il rétablit l'absolutisme, déclara illégale la Constitution de Cadix, et poursuivit les libéraux. Après six années de guerre, le pays et son économie étaient dévastés, et les différents gouvernements de Ferdinand ne parvinrent pas à redresser la situation.

En 1820, un coup d'État militaire déboucha sur le Triennat libéral. Pendant cette période de trois ans, on rétablit la constitution et les décrets de Cadix et on mena le troisième désamortissement. Tandis que les libéraux modérés étaient peu à peu débordés par de plus extrémistes, le roi, qui feignait de respecter le régime constitutionnel, conspirait pour rétablir l'absolutisme, ce à quoi il parvint après l'expédition d'Espagne de 1823 menée par la France de Louis XVIII. C’est également durant cette période qu’en 1822, après le refus de Ferdinand d'occuper le trône mexicain nouvellement établi, l'Empire mexicain est proclamé, avec le général Iturbide comme empereur constitutionnel sous le nom d’Augustin Ier.

La dernière période de son règne se caractérisa par une répression féroce, accompagnée d'une politique absolutiste modérée (la reine Marie-Christine, épousée en quatrièmes noces en 1829 et mère de ses deux filles Isabelle et Louise-Fernande, étant quelque peu libérale), qui provoqua un profond mécontentement dans les cercles absolutistes regroupés autour de l'infant Charles de Bourbon, frère de Ferdinand. À la mort de Ferdinand en 1833, sa fille aînée âgée de deux ans, Isabelle II, monta sur le trône sans être reconnue par son oncle l'infant Charles, ce qui déclencha la crise de succession d'Espagne.

À cause de son caractère et sa gestion des affaires du pays, il est fréquemment considéré comme le pire souverain de l’histoire de l’Espagne moderne[3],[4].

  1. (en) Royal Splendor in the Enlightenment: Charles IV of Spain, Patron and Collector, Meadows Museum, SMU, (ISBN 9788471204394, lire en ligne)
  2. (en) Fred Sevilla, Francisco Balagtas and the Roots of Filipino Nationalism: Life and Times of the Great Filipino Poet and His Legacy of Literary Excellence and Political Activism, Trademark Publishing Corporation, (ISBN 9789719185802, lire en ligne)
  3. (es) José Calvo Poyato, « Fernando VII, el peor rey de España », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Javier Fernández López, Militares contra el Estado : España siglos XIX y XX, Madrid, Taurus, , 1re éd., 303 p. (ISBN 84-306-0495-2), p. 19 :

    « Fernando VII es el peor de los reyes que hemos tenido los españoles en nuestro largo caminar en este mundo. »


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