Hafez el-Assad

Hafez el-Assad
(ar) حافظ الأسد
Illustration.
Hafez el-Assad en 1987.
Fonctions
Président de la République arabe syrienne
[N 1]
(29 ans, 3 mois et 19 jours)
Prédécesseur Ahmed Khatib
Successeur Abdel Halim Khaddam (intérim)
Bachar el-Assad
Ministre de la Défense syrien

(6 ans et 28 jours)
Président Noureddine al-Atassi
Ahmed Khatib
Lui-même
Premier ministre Yusuf Zuaiyin
Noureddine al-Atassi
Lui-même
Prédécesseur Mohammed Umran
Successeur Moustapha Tlass
Biographie
Nom de naissance Hafez el-Assad
Date de naissance
Lieu de naissance Qardaha, Lattaquié, (Syrie mandataire)
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décès Damas (Syrie)
Nationalité Syrien
Parti politique Parti Baas unitaire (1946–1966)
Parti Baas Syrien (1966-2000)
Père Ali al-Assad
Fratrie Rifaat el-Assad
Jamil el-Assad
Conjoint Anissa Makhlouf
Enfants Bouchra el-Assad
Bassel el-Assad
Bachar el-Assad
Maher el-Assad
Majid el-Assad
Famille Famille el-Assad
Religion Islam chiite alaouite

Signature de Hafez el-Assad(ar) حافظ الأسد

Hafez el-Assad
Présidents de la République arabe syrienne

Hafez el-Assad (en arabe : حافظ الأسد / Ḥāfiẓ al-Asad), né le à Qardaha et mort le à Damas, est un militaire et homme d'état syrien.

Il a été Premier ministre de Syrie de 1970 à 1971, ainsi que secrétaire régional du commandement régional de la branche régionale syrienne du parti Baas et secrétaire général du commandement national du parti Baas de 1970 à 2000. Hafez al-Assad a été un participant clé au coup d'État syrien de 1963 qui a porté au pouvoir la branche régionale syrienne du parti Baas. Les nouveaux dirigeants ont nommé Assad commandant de l'armée de l'air syrienne. En février 1966, Assad participe à un deuxième coup d'État qui renverse les dirigeants traditionnels du parti Baas. Assad a été nommé ministre de la Défense par le nouveau gouvernement. Quatre ans plus tard, Assad lance un troisième coup d’État qui renverse le leader de facto Salah Jedid et se désigne lui-même comme dirigeant de la Syrie.

Il a subordonné le socialisme d'État à un modèle économique mixte et défendu la propriété privée. Assad a également abandonné la rhétorique de l'exportation de la "révolution socialiste arabe" en renforçant les relations extérieures de la Syrie avec des pays que son prédécesseur, Salah Jedid, avait jugés réactionnaires. Bien qu'anticommuniste, Assad s'est rangé du côté de l'Union soviétique et du bloc de l'Est pendant la Guerre froide en échange d'un soutien contre Israël et, bien qu'il ait abandonné le concept panarabe d'unification du monde arabe en une seule nation arabe, il a cherché à dépeindre la Syrie comme le défenseur des Palestiniens contre Israël. Dans les années 1980, en conflit avec l'OLP, il soutient des groupes palestiniens dissidents laïcs et nationalistes extrémistes et voit de nombreux chrétiens libanais se rallier au camp syrien au fil des années pendant la guerre du Liban.

Assad a ordonné une incursion militaire au Liban en 1976, qui a abouti à l'occupation syrienne du Liban. Durant son règne, Assad a écrasé un soulèvement islamiste mené par les rebelles des Frères musulmans syriens à la suite d'une série d'attentats et d'assassinats sur plusieurs officiers alaouites et une tentative d'assassiner Assad, provoquant une répression grâce à une série de mesures répressives culminant avec le massacre de Hama[1],[2].

Après avoir consolidé son autorité personnelle sur le gouvernement syrien, Assad a commencé à chercher un successeur. Son premier choix fut son frère Rifaat, mais Rifaat tenta de prendre le pouvoir en 1983-1984 alors que la santé de Hafez était incertaine. Rifaat a ensuite été exilé lorsque la santé de Hafez s'est rétablie. Le prochain choix de successeur de Hafez était son fils aîné, Bassel el-Assad. Cependant, Bassel est décédé dans un accident de voiture en 1994 et Hafez s'est tourné vers son troisième choix : son plus jeune fils Bachar el-Assad, qui à cette époque n’avait aucune expérience politique. La décision de nommer un membre de sa propre famille comme successeur a été critiquée dans certains milieux de la classe dirigeante syrienne, mais Assad a persisté dans son plan et a rétrogradé les responsables qui s’opposaient à cette succession. Hafez est décédé en 2000 et Bachar lui a ensuite succédé à la présidence.

Son régime fortement autoritaire, structuré autour du parti unique du Baas, a mis en place un contrôle de l'ensemble de la vie politique syrienne. Il a conféré une stabilité à un pouvoir politique syrien marqué jusque-là par les coups d'État et a fait de la Syrie un acteur incontournable du Moyen-Orient pendant la guerre froide arabe.


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  1. Deborah Amos, « 30 Years Later, Photos Emerge From Killings In Syria » [archive du ], sur NPR,
  2. Dara Conduit, « The Syrian Muslim Brotherhood and the Spectacle of Hama », Middle East Journal, vol. 70, no 2,‎ , p. 214 (DOI 10.3751/70.2.12, S2CID 147926618)

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