Histoire de Cuba

Le fort El Morro à La Havane, construit en 1589.
Cuba au présent.
Espace caraïbe.

L’histoire de Cuba n'est connue de façon assez précise qu'à partir du début de la colonisation espagnole. La préhistoire de l'île de Cuba s'étend vers 3000 av. J.-C. avec l'arrivée des premiers aborigènes d'Amérique du Sud, jusqu'à l'arrivée de l'explorateur Christophe Colomb le 27 octobre 1492[1]. L'histoire écrite de l'île commence avec la colonisation espagnole qui a donné naissance à la capitainerie générale de Cuba. Avant cela on parle de l'ère précolombienne.

L'île de Cuba, la plus grande des îles des Caraïbes, était habitée par plusieurs cultures amérindiennes, peuplée par les Taïnos et Ciboneys. L'île sera revendiquée au nom de l'Espagne, et elle sera alors intègre par la suite l'Empire espagnol, sous l'égide du gouverneur de La Havane. Les administrateurs à Cuba étaient soumis au vice-roi de la Nouvelle-Espagne et aux autorités locales d'Hispaniola. En 1762-63, La Havane fut brièvement occupée par la Grande-Bretagne, avant d'être restituée à l'Espagne en échange de la Floride lors de la guerre de Sept Ans.

Une série de rébellions entre 1868 et 1898, dirigées par le général Máximo Gómez, n'a pas réussi à mettre fin à la domination espagnole et a coûté la vie à 49 000 guérilleros cubains et 126 000 soldats espagnols[2]. La guerre hispano-américaine a entraîné le retrait de l'Espagne de l'île en 1898 et, après trois ans et demi de régime militaire des États-Unis, Cuba a obtenu son indépendance formelle en 1902[3],[4].

Dans les années qui ont suivi son indépendance, la république cubaine a connu un développement économique important, mais aussi une corruption politique et une succession de dirigeants despotiques, culminant avec le renversement du dictateur Fulgencio Batista par le mouvement du 26 Juillet, dirigé par Fidel Castro, pendant la révolution cubaine de 1953-1959[5]. Le nouveau gouvernement s’est aligné sur l’Union soviétique et a embrassé le communisme. Cuba était officiellement athée de 1962 à 1992[6]. Au début des années 1960, le régime de Castro a résisté à l’invasion, a été confronté à la crise des missiles nucléaires et a connu une guerre civile qui comprenait le soutien dominicain aux opposants au régime[7]. Après l'Invasion de la Tchécoslovaquie par le pacte de Varsovie (1968), Fidel Castro a publiquement déclaré son soutien de Cuba. Son discours a marqué le début de l'absorption complète de Cuba dans le bloc de l'Est[8]. Pendant la guerre froide, Cuba a également soutenu la politique soviétique en Afghanistan, en Pologne, en Angola, en Éthiopie, au Nicaragua et au Salvador. L'économie cubaine était principalement soutenue par les subventions soviétiques[9].

Avec la dissolution de l’URSS en 1991, Cuba a été plongée dans une grave crise économique connue sous le nom de période spéciale, qui a pris fin en 2000, lorsque le Venezuela a commencé à approvisionner Cuba en pétrole subventionné[10],[11]. Le pays est politiquement et économiquement isolé par les États-Unis depuis la révolution, mais a progressivement accès au commerce extérieur et aux voyages internationaux à mesure que progressent les efforts de normalisation des relations diplomatiques[12],[13]. Les réformes économiques intérieures commencent également à résoudre les problèmes économiques apparus au lendemain de la période spéciale (c'est-à-dire l'introduction du système de double monnaie)[14].

Fidel Castro demeure au pouvoir jusqu'en 2006, date à laquelle, malade, il cède le poste de chef de l'État à son frère Raúl Castro. Le 19 avril 2021, Raúl Castro quitte ses fonctions de premier secrétaire du parti communiste à l'issue du 8e congrès du Parti communiste de Cuba, ce qui met fin à 62 ans de pouvoir castriste[15].

  1. (es) Équipe du site Web, « Presencia humana en Cuba data de hace 8,000 a 10,000 años, según arqueólogos », El Nuevo Herald,‎ (lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le )
  2. (es) « Victimario Histórico Militar », sur remilitari.com (consulté le )
  3. Jack C. Lane, « Instrument for Empire: The American Military Government in Cuba, 1899-1902 », Science & Society, vol. 36, no 3,‎ , p. 314–330 (ISSN 0036-8237, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « The Military Government of Cuba », The ANNALS of the American Academy of Political and Social Science, vol. 21, no 2,‎ , p. 1–30 (ISSN 0002-7162 et 1552-3349, DOI 10.1177/000271620302100201, JSTOR 1009912, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Luis E. Rumbaut et Rubén G. Rumbaut, « Survivor: Cuba: The Cuban Revolution at 50 », Latin American Perspectives, vol. 36, no 1,‎ , p. 84–98 (ISSN 0094-582X et 1552-678X, DOI 10.1177/0094582X08329137, JSTOR 27648162, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Bureau of Public Affairs, « Cuba (09/01) », sur US Department Of State (consulté le )
  7. (en) Micheal Clodfelter, Warfare and Armed Conflicts: A Statistical Encyclopedia of Casualty and Other Figures, 1492-2015, Jefferson, Caroline du Nord, McFarland, , 4e éd. (ISBN 978-1-4766-2585-0, OCLC 965194724, lire en ligne), p. 637
  8. (en) Edward George, The Cuban Intervention in Angola, 1965-1991: From Che Guevara to Cuito Cuanavale, Londres, Frank Cass, (ISBN 978-0-415-35015-0, OCLC 55700846, présentation en ligne, lire en ligne), p. 42
  9. Stéphane Bussard, « L'économie cubaine ne s'est jamais remise de l'écroulement de l'Union soviétique », sur Les Temps, (consulté le )
  10. (en) Patrick Oppmann, « The history that chains Cuba to Venezuela’s crisis », sur CNN, (consulté le )
  11. (en) Équipe du site Web, « As Venezuela Falters, Cuba Works to Avoid Another 'Special Period' », sur Stratfor, (consulté le )
  12. (en) « Cuba receives first US shipment in 50 years » [archive du ], sur Al Jazeera (consulté le )
  13. (en-GB) « US welcomes Cuba decision to end foreign travel permits », BBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  14. (en) Associated Press, « Shortages Hit Cuba, Raising Fears of New Economic Crisis », sur Voice of America, (consulté le )
  15. « Cuba : départ de Raul Castro, une page historique après 60 ans de règne des « frères révolutionnaires » », sur SudOuest.fr, (consulté le )

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