Hussein ben Ali (roi du Hedjaz)

Hussein ben Ali
ٱلْحُسَيْن بِن عَلِي ٱلْهَاشِمِي
Hussein ben Ali, roi du Hedjaz, le 10 juin 1916
Fonctions
Calife
-
Roi du Hedjaz
-
Chérif de La Mecque
-
Abd al-Ilah Pasha (en)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
ونعمVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
ottomane (-)
royaume du Hedjaz (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Ali bin Mohammed bin Abdul Moin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Salah Bani-Shahar (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Parentèle
Muhammad ibn Abd al-Mu'in (en) (grand-père)
Awn ar-Rafiq (en) (oncle paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Maîtres
Al-Shanqaiti al-Tarkazi (d), Aḥmad Ibn-Zainī Ibn-Aḥmad DaḥlānVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Titre honorifique
L'honorable
Prononciation
Blason

Hussein ben Ali al-Hashimi (en arabe : ٱلْحُسَيْن بِن عَلِي ٱلْهَاشِمِي, retranscrit en ʾal-Ḥusayn bin ʿAlī ʾal-Hāšimī), né vers 1853[3] à Constantinople et mort le à Amman, est un chérif de La Mecque jusqu'en 1924, roi du Hedjaz de 1916 à 1924 et dernier calife sunnite à partir de 1924[4],[5].

C'est l'avant-dernier chérif de La Mecque provenant de la branche des Banu Qatadah de la dynastie Hachémite, qui contrôle les lieux saints de l'islam depuis Ja'far ibn Muhammad al-Hasani, au Xe siècle. Il est considéré comme le père du panarabisme.

Il lance la Grande révolte arabe pendant la Première Guerre mondiale contre l'Empire ottoman et le défait avec l'aide des puissances occidentales. Cependant, après la fin de la guerre, il est trahi par ces mêmes puissances, qui voient d'un mauvais œil l'émergence d'un état arabe trop puissant et un calife susceptible de provoquer l'instabilité de leurs colonies musulmanes. Des conflits au sujet de la Palestine émergent également et il refuse de signer le traité de Versailles en protestation contre la déclaration Balfour.

Dès lors, le Royaume-Uni et la France le trahissent, se partagent le territoire arabe en ne lui laissant que le Hedjaz puis soutiennent son opposant, Abdelaziz Ibn Saoud. Défait par ce dernier, il est exilé à Chypre où il demeure avant de rejoindre Amman pour mourir auprès de son fils, Abdallah Ier. Ses descendants ne reprennent pas le titre califal et la dignité de chérif de La Mecque est supprimée par Ibn Saoud dès sa conquête du Hedjaz

Il est enterré en tant que calife de l'islam sunnite, dans la madrasa al-Arghuniyya, à l'intérieur du complexe de l'esplanade des mosquées (al-Ḥaram aš-Šarīf)[6].

Son action pendant le génocide arménien, où il prend position pour protéger les Arméniens, fait de lui l'un des premiers dirigeants à s'engager, dès 1917, pour protéger les victimes, selon l'Institut national arménien. Selon les témoignages de certains survivants, il aurait permis de sauver environ 4,000 personnes en les exfiltrant hors du désert de Syrie.

Son califat rencontre à la fois l'opposition de l'Empire britannique, des sionistes et des wahhabites[7] mais il reçoit le soutien d'une large partie de la population musulmane de l'époque[8],[9],[10],[11] et de Mehmed VI[12].

  1. (en) « Husayn ibn 'Ali | king of Hejaz », Encyclopedia Britannica,‎ 12-14-1998 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Encyclopædia Universalis, « HUSAYN IBN 'ALI », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  3. 1853 est l'année de naissance retenue en majorité par les notices d'autorité mais certaines sources indiquent d'autres années de naissance, notamment 1854[1], 1855 ou 1856[2].
  4. (en) Clifford Edmund Bosworth, The new Islamic dynasties : a chronological and genealogical manual, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 389 p. (ISBN 0-7486-0684-X, 978-0-7486-0684-9 et 978-0-7486-2137-8, OCLC 35692500, lire en ligne)
  5. Dans les faits, il n'a jamais abdiqué de son rôle de calife, malgré son exil (fin 1925), comme le témoigne sa sépulture. La date de fin de son califat traditionnellement donnée (1925) est en réalité une date tirée du fait qu'il perd le contrôle du Haramayn cette année là mais on peut situer la fin de son califat au jour de sa mort aussi, en 1931.
  6. Martin Strohmeier, « The exile of Husayn b. Ali, ex-sharif of Mecca and ex-king of the Hijaz, in Cyprus (1925–1930) », Middle Eastern Studies, vol. 55, no 5,‎ , p. 733–755 (ISSN 0026-3206, DOI 10.1080/00263206.2019.1596895, lire en ligne, consulté le )
  7. Nidal Daoud Mohammad Al-Momani, « Al-Sharif, Al-Hussein Bin Ali between the Zionists and the Palestinians in 1924 A decisive year in the political history of Al-Hussein », Journal of Human Sciences, vol. 2014, no 02,‎ , p. 312–335 (ISSN 1985-8647, DOI 10.12785/jhs/20140213, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) British Secret Service, Jeddah Report 1-29 Mars 1924, Jeddah, British Secret Service, , FO 371/100CWE 3356.
  9. Martin Kramer, Islam Assembled : The Advent of the Muslim Congresses, Columbia University Press, , 266 p. (ISBN 1-59740-468-3, OCLC 1113069713, lire en ligne).
  10. نضال داود المومني, الشريف الحسين بن علي والخلافة,‎ (lire en ligne)
  11. (ar) جريدة الوطن et webmaster, « «مملكة الحجاز».. وقــصـــة الـغــزو المـســلّـــح », sur جريدة الوطن,‎ (consulté le ) : « وذكر الوثائقي أنه في 1924م، اندفع الشريف الحسين بن علي متشبثاً برداء النبوة ليعلن نفسه خليفة للمسلمين، فتلقى بيعة واسعة في الحجاز والشام، الأمر الذي زاد من غضب بن سعود، فكان إعلان الخلافة القشة التي قصمت ظهر البعير، فقرر بن سعود غزو الحجاز فوراً. »
  12. Central File: Decimal File 867.9111, Internal Affairs Of States, Public Press., Newspapers., Turkey, Clippings And Items., March 22, 1924 - March 12, 1925. March 22, 1924 - March 12, 1925. MS Turkey: Records of the U.S. Department of State, 1802-1949: Records of the Department of State Relating to Internal Affairs of Turkey, 1910-1929. National Archives (United States). Archives Unbound, link.gale.com/apps/doc/SC5111548903/GDCS.GRC?u=usparisbis&sid=bookmark-GDCS.GRC&xid=9f4f5b1d&pg=5. Accessed 17 May 2023.

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