Insurrection de Boko Haram

Insurrection de Boko Haram
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Informations générales
Date depuis le
(14 ans, 11 mois et 16 jours)
Lieu Nord du Nigeria, territoires frontaliers du Cameroun, du Niger et du Tchad
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Nigeria Nigeria
Drapeau du Cameroun Cameroun
Drapeau du Tchad Tchad
Drapeau du Niger Niger
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la France France
Armée nationale syrienne[1]
Boko Haram

Drapeau de l'État islamique État islamique en Afrique de l'Ouest (depuis 2015)


Al-Qaïda au Maghreb islamique (depuis 2020)

Commandants
Drapeau du Nigeria Umaru Yar'Adua
Drapeau du Nigeria Goodluck Jonathan
Drapeau du Nigeria Muhammadu Buhari
Drapeau du Nigeria Alex Badeh
Drapeau du Nigeria Abayomi Gabriel Olonishakin
Drapeau du Nigeria Kenneth Minimah
Drapeau du Nigeria Tukur Yusuf Buratai
Drapeau du Nigeria Adesola Amosu
Drapeau du Nigeria Sadique Abubakar
Drapeau du Cameroun Paul Biya
Drapeau du Cameroun Jacob Kodji
Drapeau du Tchad Idriss Déby
Drapeau du Tchad Ahmat Darry Bazine
Drapeau du Tchad Yaya Daoud
Drapeau du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno
Drapeau du Niger Mahamadou Issoufou
Drapeau du Niger Moussa Salaou Barmou
Mohamed Yusuf
Abubakar Shekau
Abou Mosab al-Barnaoui
Mamman Nour
Abubakar Adam Kambar
Khalid al-Barnawi
Abu Usmatul al-Ansari
Forces en présence
Drapeau du Nigeria
Forces armées nigérianes :
162 000 hommes[2]
• 80 000 militaires[2]
• 82 000 paramilitaires[2]
(effectif total)

15 000 hommes[3]
(effectifs dans l'État de Borno)

Police nationale nigériane:
372 000 hommes
(effectif total)

Civilian Joint Task Force

Mercenaires sud-africains
~ 200 à 400 hommes[4]

Drapeau du Cameroun
Armée camerounaise :
45 000 hommes[5]
(effectif total)

6 000 hommes[6]
(effectif déployé à l'extrême nord)

Drapeau du Tchad
5 000 hommes[7]

6 000 à 30 000 hommes[2],[3],[8],[9]


2 000 à 3 000 hommes[8]
Pertes
Drapeau du Nigeria
inconnues

Drapeau du Cameroun
200 morts[12]
(2013-2018)

Drapeau du Tchad
113 morts
660 blessés
(3 février - 11 décembre 2015)[13]

Drapeau du Niger
105 morts au moins[14],[15],[16],[17]

inconnues

Civils :
32 000 morts au moins[10]
2 millions de déplacés[10]


Total :
51 567 morts au moins[11]

Batailles

Massacres

Attentats

L'insurrection de Boko Haram ou insurrection djihadiste au Nigeria est un conflit armé qui éclate en 2009 dans le nord du Nigeria. Cette guerre oppose l'État nigérian, le Cameroun, le Tchad et le Niger aux groupes salafistes djihadistes de Boko Haram, de l'État islamique en Afrique de l'Ouest et d'Ansaru[18],[19],[20],[21],[22],[23].

Le conflit débute en juillet 2009, par le soulèvement à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, d'une secte islamiste surnommée « Boko Haram », fondée par Mohamed Yusuf. L'insurrection est réprimée par l'armée nigériane et Yusuf y trouve la mort. En 2010, le mouvement passe sous le contrôle d'Abubakar Shekau. Il devient un groupe armé qui prend le nom officiel de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad » et commence une campagne de guérilla, d'attentats et de massacres.

En mai 2013, les forces armées nigérianes lancent une vaste offensive dans les états de Borno, Bauchi et Adamawa. Mais à partir de l'été 2014, les djihadistes infligent de graves revers à l'armée nigériane, affaiblie par la corruption, et parviennent à conquérir la plus grande partie de l'État de Borno. Le conflit se régionalise, Boko Haram mène plusieurs raids au Cameroun et en janvier 2015, le Tchad et le Niger interviennent militairement au Nigeria.

En 2015, l'intervention militaire tchadienne permet au Nigeria de reprendre le contrôle des villes tombées aux mains des djihadistes. Ces derniers se replient alors dans la région du lac Tchad et dans la forêt de Sambisa, d'où ils poursuivent une guérilla.

Le , Boko Haram prête allégeance à l'État islamique, que ce dernier reconnaît officiellement cinq jours plus tard. Le groupe prend alors le nom d'État islamique en Afrique de l'Ouest ou de Province d'Afrique de l'Ouest de État islamique. Mais en août 2016, il se scinde en deux : Abubakar Shekau est écarté par l'État islamique pour « extrémisme » et est remplacé par Abou Mosab al-Barnaoui. Opposé à cette décision, Shekau prend alors la tête d'une faction qui réadopte son ancien nom de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad », tout en maintenant son allégeance à l'État islamique. Les deux factions deviennent cependant rivales et s'affrontent occasionnellement.

Depuis 2009, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés[21]. L'armée nigériane et Boko Haram se rendent responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité[24]. Selon des rapports publiés par l'ONU, Amnesty International et Human Rights Watch, plus de 7 000 civils ont été tués par Boko Haram dans des massacres et des attentats, et entre 2 000 et 7 000 femmes ont été enlevées pour servir d'esclaves sexuelles aux djihadistes, tandis que l'armée nigériane s'est rendu responsable de la mort de plus de 8 000 personnes, exécutées ou mortes en détention[25],[26],[27],[28],[29].

  1. (en) « Pro-Turkey Syria mercenaries head to Niger to earn cash », France 24, (consulté le )
  2. a b c et d AFP, « Incapable de stopper Boko Haram, l'armée nigériane sous le feu des critiques », Jeune Afrique,
  3. a et b Tanguy Berthemet, « L'ambition grandissante de Boko Haram », Le Figaro, , par .
  4. Le Monde avec Reuters, « Le Nigeria fait appel à des mercenaires contre Boko Haram », Le Monde,
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  8. a et b Arielle Thédrel, « «L'intervention française au Mali a déplacé la menace djihadiste vers le sud» », Le Figaro,
  9. Mathieu Guidère, « Boko Haram : la mobilisation médiatique est-elle efficace ou contre-productive ? », Le Figaro,
  10. a et b Pierre Lepidi, « Boko Haram, comprendre les origines du mal », Le Monde,
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées CFR
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  16. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bosso
  17. « Niger: 7 soldats tués par Boko Haram ces derniers jours »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), AFP,
  18. Sébastien Hervieu, « Boko Haram : une guerre à huis clos au Nigeria », Le Monde,
  19. « Nigeria : l'armée et Boko Haram accusés de crimes de guerre par Amnesty International », Jeune Afrique,
  20. La charia est déjà en vigueur depuis 2000 dans les 12 États du Nord.
  21. a et b Rémi Carlier, « Pourquoi la lutte contre Boko Haram est-elle inefficace ? », La Croix,
  22. « Boko Haram, la secte qui veut imposer la charia au Nigeria », France 24,
  23. Huffington Post avec AFP, « Le chef de Boko Haram proclame un "califat islamique" au nord-est du Nigeria »,
  24. « Nigeria : l’armée et Boko Haram accusés de crimes de guerre par Amnesty International », Jeune Afrique,
  25. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées AI030615
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