Jean-Claude Duvalier

Jean-Claude Duvalier
Illustration.
« Baby Doc » en 2011.
Fonctions
Président de la République nationale d'Haïti

(14 ans, 9 mois et 17 jours)
Prédécesseur François Duvalier
Successeur Henri Namphy (président du gouvernement provisoire)
Biographie
Dynastie Famille Duvalier
Date de naissance
Lieu de naissance Port-au-Prince, Haïti
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Pétion-Ville, Haïti
Nature du décès Crise cardiaque
Nationalité Haïtien
Parti politique Parti de l'Unité nationale (PUN)
Père François Duvalier
Mère Simone Ovide (1913 - 1997)
Conjoint Michèle Bennett
Véronique Roy
Enfants François-Nicolas Duvalier
Anya Duvalier
Religion Vaudou

Jean-Claude Duvalier
Liste des chefs d'État d'Haïti

Jean-Claude Duvalier, dit « Baby Doc » ou « Bébé Doc », né le à Port-au-Prince, et mort à Pétion-Ville le , est un homme politique haïtien, président du pays jusqu'à son renversement en 1986.

Il est reconnu président de la République d'Haïti de 1971 à 1986, après la mort de son père, le Dr François Duvalier, dit « Papa Doc », titulaire « à vie » du poste. Durant sa prise de pouvoir, le fils introduit des changements politiques par rapport au régime de son père et il délègue beaucoup d'autorité à ses conseillers, bien que des milliers d'Haïtiens soient assassinés ou torturés et que des centaines de milliers quittent le pays[1]. Alors que le pays est l'un des plus pauvres des Amériques[2], il maintient un train de vie fastueux, incluant un mariage ayant coûté en 1980 deux millions de dollars américains[3], et accumule des millions de dollars en s'impliquant dans le trafic de drogues ainsi que d'organes ou de corps d'Haïtiens morts.

Les relations entre Haïti et les États-Unis s'améliorent sous la présidence du fils Duvalier, pour plus tard se détériorer sous l'administration Carter, puis pour seulement s'améliorer sous Ronald Reagan, notamment à cause de l'anti-communisme de la famille Duvalier[4]. Mais en 1986, il est lâché par les États-Unis alors que le mécontentement populaire contre son régime s'accroît. Confronté à la révolte, Jean-Claude Duvalier est contraint de quitter son pays et se réfugie en France.

Le , il revient à Haïti après 25 ans d'exil en déclarant qu'il revient « pour aider le peuple haïtien ». Le jour suivant, il est arrêté par la police haïtienne, faisant face à de possibles accusations de détournement de fonds. Le 18 janvier, Duvalier est accusé de corruption. Il lui est interdit de quitter le pays en attendant son procès à Port-au-Prince.

Après trois refus de comparaître, il se présente pour la première fois devant la cour d'appel de Port-au-Prince le [5]. Puis, en , la cour d'appel de Port-au-Prince a finalement décidé qu'il pouvait être jugé pour « crimes contre l'humanité », estimant les faits « imprescriptibles ». Mais en octobre de la même année, il meurt d'une crise cardiaque sans avoir pu être jugé.

  1. (en) « Charges filed against 'Baby Doc' Duvalier in Haiti », CNN, 18 janvier 2011 (consulté le 5 octobre 2014).
  2. (en) « 'Firm as a Monkey Tail': Jean-Claude 'Baby Doc' Duvalier », Life, 3 novembre 2010.
  3. (en) James Nelson Goodsell, « Haitians wonder which advisers will have Duvalier's ear », The Christian Science Monitor, le 15 juillet 1980.
  4. (en) Abbott, Elizabeth. Haiti: The Duvaliers and Their Legacy, McGraw-Hill, New York, 1988, (ISBN 0-0704-6029-9).
  5. V.L.B. avec AFP, « Haïti : Baby Doc enfin devant la justice de son pays », sur Metro France, (consulté le 5 octobre 2014).

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