Jean-Paul Sartre

Jean-Paul Sartre
Jean-Paul Sartre en 1967.
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Paris 14e
Sépulture
Nom de naissance
Jean-Paul Charles Aymard SartreVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jacques GuilleminVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Père
Jean-Baptiste Sartre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
Membre de
Conflits
Mouvement
Personnes liées
Simone de Beauvoir (alter ego), Claude Faux (d) (secrétaire)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Distinctions
Archives conservées par
Prononciation
Œuvres principales
signature de Jean-Paul Sartre
Signature

Jean-Paul Sartre Écouter [ ʒɑ̃pol saʁtʁ][n 1] est un philosophe et écrivain français, né le dans le 16e arrondissement de Paris et mort le dans le 14e arrondissement.

Représentant du courant existentialiste, il a marqué la vie intellectuelle et politique de la France de 1945 à la fin des années 1970.

Écrivain prolifique, fondateur et directeur de la revue Les Temps modernes (1945), il est connu aussi bien pour son œuvre philosophique et littéraire qu'en raison de ses engagements politiques[n 2], d'abord en liaison avec le Parti communiste, puis avec des courants gauchistes, au sens léniniste[3] du terme, plus particulièrement maoïstes, dans les années 1970.

Intransigeant et fidèle à ses idées, il a toujours rejeté tant les honneurs que toute forme de censure ; il a notamment refusé le prix Nobel de littérature en 1964. Exception notable, il a cependant accepté le titre de docteur honoris causa de l'université hébraïque de Jérusalem en 1976. Il refusa de diriger une série d'émissions télévisées qu'on lui proposait, parce qu'on y mettait comme condition la réalisation d'une maquette préalable, et expliqua : « Je n'ai plus l'âge de passer des examens. » Il contribua à la création du journal Libération, allant jusqu'à le vendre lui-même dans les rues pour donner plus de publicité à son lancement.

Il a partagé sa vie avec Simone de Beauvoir, philosophe de l'existentialisme et féministe, avec laquelle il a formé un couple célèbre du XXe siècle. Leurs philosophies, bien que très proches, ne sauraient être confondues. De 1949 jusqu'à sa mort, il a simultanément vécu une liaison avec Michelle Vian, la première épouse de Boris Vian, qui tape notamment ses textes à la machine en vue de leur parution dans la revue Les Temps modernes[4],[5].

D'autres intellectuels ont joué pour lui un rôle important à différentes étapes de sa vie : Paul Nizan et Raymond Aron, ses condisciples à l'École normale supérieure ; Maurice Merleau-Ponty et Albert Camus dans les années d'après-guerre, puis Benny Lévy (alias Pierre Victor) à la fin de sa vie.

Selon de nombreux commentateurs et pour Sartre lui-même, sa vie est séparée en deux par la Seconde Guerre mondiale. On distingue alors deux grandes périodes dans l'œuvre sartrienne : une approche philosophique théorique axée sur l'ontologie de L'Être et le Néant (1943) ; puis une période plus pratique, où l'auteur cherche à appliquer sa méthode exposée dans la Critique de la raison dialectique (1960)[6]. Cette seconde période de son œuvre a fortement influencé les sociologues qualitativistes comme Erving Goffman.

Jean-Paul Sartre laisse derrière lui une œuvre considérable, sous forme de romans, d'essais, de pièces de théâtre, d'écrits philosophiques ou de biographies. Sa philosophie a marqué l'après-guerre, et il est, avec Albert Camus, un symbole de l'intellectuel engagé. Comme ce dernier l'avait été en 1957, il sera distingué en 1964 du prix Nobel de littérature, qu'il déclinera.

De son supposé engagement dans la résistance en 1941 (engagement mis en doute en raison de son attitude trouble durant l'Occupation) jusqu'à sa mort en 1980, Sartre n'a cessé de défrayer la chronique. Il s'investit en effet sur de nombreux sujets, embrassant avec ferveur les causes qui lui ont semblé justes. Parfois assimilé à un Voltaire[n 3] du XXe siècle, Sartre demeure un militant jusqu'au bout de sa vie.

  1. « https://collections.library.yale.edu/catalog/16445195 » (consulté le )
  2. Gérard Noiriel, Dire la vérité au pouvoir : Les intellectuels en question, Marseille, Éditions Agone, coll. « Éléments », , 310 p. (ISBN 978-2-7489-0124-5, présentation en ligne), p. 101.
  3. Lénine, « La maladie infantile du communisme - I. », sur Archive internet des marxistes (consulté le )
  4. « Décès de Michelle Léglise Vian, femme libre aux côtés de Boris et de son oeuvre », sur ActuaLitté, (consulté le )
  5. « Michelle Vian, "féministe avant la lettre", est partie rejoindre Boris », sur TV5 Monde, (consulté le )
  6. Claudio Tognonato, « Jean-Paul Sartre », sur Sens Public, (consulté le ).
  7. « La Cause du Peuple », sur Diptyque, Sentiers croisés, (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/> correspondante n’a été trouvée


© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search