Lotharingie

Lotharingie

855965

Description de cette image, également commentée ci-après
Les royaumes francs au traité de Prüm : division de l'empire de Lothaire Ier entre ses trois fils ; la Lotharingie est en violet.
Informations générales
Statut Royaume franc, puis duché du Saint-Empire
Capitale Metz (de facto)
Langue(s) Vieux frison
Religion Christianisme
Histoire et événements
855 Traité de Prüm : création de la Lotharingie
870 Traité de Meerssen : partage de la Lotharingie
880 Traité de Ribemont : la Lotharingie revient à Louis le Jeune
895 Zwentibold devient roi de Lotharingie
903 La Lotharingie devient un duché
911 Charles le Simple s'empare de la Lotharingie
925 Henri l'Oiseleur s'empare de la Lotharingie
959 Brunon de Cologne divise la Lotharingie en deux duchés
965 La mort de Brunon scelle la séparation des deux duchés
Rois
855-869 Lothaire II
880-882 Louis III le Jeune
895-900 Zwentibold
900-911 Louis IV de Germanie
911-923 Charles III de France
Ducs
928-939 Gislebert de Lotharingie
939-940 Henri Ier de Bavière
942-944 Otton de Lotharingie
945-953 Conrad le Roux
953-965 Brunon de Cologne

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La Lotharingie désigne la partie nord du royaume de Lothaire II (du latin Lotharii Regnum)[1], arrière-petit-fils de Charlemagne. Ce royaume fut constitué en 855. Après sa mort, les territoires le composant ont été l'enjeu de luttes entre les royaumes de Francie occidentale et de Francie orientale, avant d'être rattachés de façon définitive à la Germanie d'Henri Ier l'Oiseleur en 923/925. Érigé en duché au début du Xe siècle, le duché est scindé dans la deuxième moitié du Xe siècle en un duché de Basse-Lotharingie (Pays-Bas entre Meuse et Rhin) et un duché de Haute-Lotharingie, la future Lorraine[2].

  1. Lothaire II avait aussi possédé à son avènement en 855 l'Alsace (le Nordgau et le Sundgau, plus l'Elsgau/Ajoie suisse et Pays de Montbéliard, Ferrette), la Franche-Comté, la Transjurane (l'Helvétie, jusqu'à Gex, le Valromey et la Haute-Savoie qui dépendaient de l'évêché de Genève ; l'Aar pouvait constituer la limite avec l'Alémanie du royaume de Germanie), Belley et la Tarentaise. Mais cette partie méridionale de son royaume se disloqua vite. 1) En 858, Belley et la Tarentaise sont cédées à son frère benjamin Charles de Provence ; et en 859 le duché-marquisat de Transjurane, quasi-indépendant en fait, passe sous la souveraineté de son frère aîné Louis II d'Italie. 2) À la mort de Charles de Provence en 863, Lothaire II hérite de la Cisjurane (Lyonnais, Viennois, Bresse, Bugey, Valence, Sermorens), de la Maurienne et de la rive droite/ouest du Rhône (Forez, Uzège et Vivarais), alors que la Provence, Belley et la Tarentaise vont à Louis d'Italie. 3) À la mort de Lothaire II en 869, la Cisjurane et l'ouest rhodanien passent à son oncle Charles le Chauve, qui récupérera aussi tout ce qui était passé à l'Italie en devenant à son tour empereur et roi d'Italie en 875 à la mort de Louis II. 4) La Transjurane (plus l'Ajoie, Bâle, la Franche-Comté, Gex et les Equestres, le Valromey, la Tarentaise et Aoste) devient le royaume de Haute-Bourgogne en janvier 888 pour le marquis Rodolphe Ier, avant de former une composante du royaume d'Arles vers 933 en s'agrégeant la Bourgogne cisjurane-Provence (qui entre-temps avait été la possession des rois de Francie occidentale Charles le Chauve, Louis II le Bègue, Louis III et Carloman, Charles le Gros, ou bien des rois de Provence Boson et son fils Louis l'Aveugle, et du duc Hugues). 5) L'Alsace (Nordgau, Sundgau, Ajoie), enfin, avait été abandonnée en 860 par Lothaire II à son oncle le Germanique, mais cette cession n'eut pas d'effet, et Lothaire la donna en 867 à son fils bâtard Hugues sous forme d'un duché ; en 869, Hugues ne put se maintenir et Louis le Germanique mit la main dessus, pour la donner à son fils benjamin Charles le Gros comme composante de son royaume d'Alémanie.
  2. Le nom de Lorraine (en allemand Lothringen) est issu du mot Lotharingie.

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