Marais

La réserve naturelle des Marais-du-Nord, au Québec.
Reflets métallisés à la surface d'un marais landais, France.

En géographie, un marais est une couche d'eau stagnante, en général peu profonde, et envahie par la végétation aquatique ou herbacée. C'est une zone humide.

La végétation des marais est constituée d'espèces adaptées au milieu humide. Sa composition varie selon la hauteur de l'eau, l'importance des périodes d'assèchement, et le taux de salinité. Les espèces dominantes sont les poacées (roseaux), typhacées (massettes), les joncacées (joncs), cypéracées (carex), et autres plantes herbacées et aquatiques, et des plantes ligneuses basses. Dans les marais d'eau saumâtre, on rencontre des espèces halophiles.

Il se distingue d'une mangrove ou d'un bayou dominés par des arbres plutôt que des herbes ; et d'un étang par sa moindre profondeur de l'eau. Ce qui ramène aussi à la définition de « marécage », se référant à une étendue de terrain humide dominée à plus de 25 % de sa superficie par une végétation ligneuse, c'est-à-dire arbustive ou arborescente[1]. Le français est imprécis la plupart du temps sur la distinction marais/marécage, par ailleurs de même racine. Dans le marécage « s’étendent des marais »[2]. Le français québécois donne la définition qui suit de « marécage » : « Le terme marécage renvoie à une étendue de terrain humide ayant un couvert arbustif sur une partie de sa superficie (ce qui n'exclut pas la présence d'un certain nombre d'arbres) et où s'étendent des marais. » Dans un marais les arbres sont absents[3].

En plus haute altitude, il faut distinguer ce genre de marais avec ce qu’on nomme les hauts-marais ou tourbières bombées. Ce sont des marais dont l’approvisionnement hydrique provient essentiellement des précipitations, sans apport tellurique. De ce fait, les teneurs en éléments nutritifs sont très faibles. Un groupe d’espèces capables d’y pousser sont les sphaignes (Sphagnum sp.). Une des particularités de ces espèces est qu’elles accaparent les nutriments. Elles sécrètent également des ions H+ ce qui acidifie le sol et empêche le développement d’autres espèces. Les sphaignes ont l’avantage de n’être consommées par aucun herbivore[4].

  1. Adeline Bazoge, Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional, Québec, , 64 p. (lire en ligne), Marécage – Site dominé par une végétation ligneuse, arbustive ou arborescente (représentant plus de 25 % de la superficie du milieu) croissant sur un sol minéral de mauvais ou de très mauvais drainage. Le marécage riverain est soumis à des inondations saisonnières ou est caractérisé par une nappe phréatique élevée et une circulation d’eau enrichie de minéraux dissous. Le marécage isolé, quant à lui, est alimenté par les eaux de ruissellement ou par des résurgences de la nappe phréatique..
  2. Ifremer Marécage sur envlit.ifremer.fr.
  3. « Fiche terminologique : marécage », sur Office québécois de la langue française.
  4. [PDF] Vittoz P, Marais et rives lacustres, automne 2021, Support de cours : écologie générale, UNIL.

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