Mencheviks

Dirigeants mencheviks à Norra Bantorget à Stockholm en  : Pavel Axelrod, Julius Martov et Alexandre Martynov.

Les mencheviks (/mɛnʃevik/[1] ; du russe : меньшевик /mʲɪnʲʂɨˈvʲik/[2] litt. « minoritaire ») sont un courant socialiste russe se réclamant du marxisme, initialement formé par la fraction minoritaire du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) lors de la division de ce parti au 2e congrès de Londres en 1903.

Le mot menchevik (en russe меньшевик) vient de menchinstvo (меньшинство en russe) qui signifie « minorité ». Ils s'opposent aux bolcheviks (большевик ; de bolchinstvo, большинство, « majorité »), qui seront à l'origine de la création du Parti communiste de l'Union soviétique. Le terme de « minorité » provient du résultat d'un vote effectué en 1903 au deuxième congrès du parti au sujet de questions d'organisation et de stratégie. Les Bolcheviks menés par Lénine prônaient l'organisation d'un parti de cadres, formé de révolutionnaires professionnels, par opposition à la conception des Mencheviks qui, autour de Julius Martov, préconisaient un parti de masse, où l'adhésion était ouverte au plus grand nombre.

Cependant, même si la faction bolchévique était majoritaire au sein du POSDR en 1903, elle n'en était pas moins restée minoritaire sur la scène politique jusqu'à la révolution d'Octobre 1917. En effet, en 1905, il y a 8 000 Bolcheviks dans les organisations clandestines en comparaison avec les 12 000 Mencheviks à la même époque. Par ailleurs, le Parti socialiste révolutionnaire (SR) comptait également plus d'adhérents que les Bolcheviks[3].

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  2. Prononciation en russe retranscrite selon la norme API.
  3. Pierre Broué, Le Parti bolchévique : histoire du P.C. de l'U.R.S.S., Éditions de Minuit, 1963.

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