Mengistu Haile Mariam

Mengistu Haile Mariam
መንግሥቱ ኀይለ ማርያም
Illustration.
Mengistu en 1978.
Fonctions
Président de la République populaire démocratique d'Éthiopie

(3 ans, 8 mois et 11 jours)
Premier ministre Fikre Selassie Wogderess
Hailu Yimenu
Tesfaye Dinka
Prédécesseur Lui-même (président du gouvernement militaire provisoire)
Successeur Tesfaye Gebre Kidan (intérim)
Meles Zenawi
(président du gouvernement de transition)
Président du gouvernement militaire
provisoire de l'Éthiopie socialiste

(chef de l'État)

(10 ans, 7 mois et 7 jours)
Prédécesseur Tafari Benti
Successeur Lui-même (président de la République)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Jimma (Afrique orientale italienne)
Nationalité Éthiopien
Parti politique Parti des travailleurs d'Éthiopie
Conjoint Wubanchi Bishaw
Enfants Temehert
Tigest
Andenet
Profession Militaire
Religion Aucune (Athéisme)
Résidence Harare (Zimbabwe)

Mengistu Haile Mariam Mengistu Haile Mariam
Chefs d'État éthiopiens

Mengistu Haile Mariam (ge'ez : መንግስቱ ኃይለ ማርያም), né le à Jimma durant la période d'occupation italienne, est un officier et homme d'État éthiopien, lieutenant-colonel, chef de l'État de 1977 à 1991, qualifié de dictateur[1].

Il est à la tête du Derg à partir de [2]. Cette junte militaire prend le pouvoir durant la révolution éthiopienne de 1974 et abolit le système féodal. Mengistu chasse ses rivaux du pouvoir du Derg et s'impose comme dictateur, tentant de moderniser l'économie féodale éthiopienne par le biais de politiques inspirées par les marxisme-léninisme telles que la nationalisation et la redistribution des terres. Sa consolidation sanglante du pouvoir de 1977-1978 est connue sous le nom de Terreur rouge éthiopienne, une répression brutale contre les groupes d'opposition et des civils à la suite d'une tentative d'assassinat manquée par le Parti révolutionnaire du peuple éthiopien (PRPE) en , après que ceux-ci ont ignoré l'invitation du Derg à rejoindre l'union des partis socialistes.

Au cours de la lutte contre ce conflit interne, l'Éthiopie est menacée à la fois par une invasion somalienne et par la campagne de guérilla du Front populaire de libération de l'Érythrée, qui réclame l'indépendance de l'Érythrée. La guerre de l'Ogaden de 1977-1978 sur une région frontalière controversée avec la Somalie a été marquée par le rôle important que les alliés soviétique et cubain de Mengistu ont joué pour assurer la victoire de l'Ethiopie. La famine catastrophique de 1983-1985 est ce qui a attiré le plus l'attention sur son régime sur la scène internationale.

Après la défaite de l'armée éthiopienne devant le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien en mai 1991, Mengistu se réfugie au Zimbabwe, sous la protection de Robert Mugabe[3]. Son départ met brutalement fin à la guerre civile éthiopienne. Mengistu Haile Mariam vit toujours à Harare au Zimbabwe. Il a été condamné pour génocide par contumace à la réclusion à perpétuité, puis, en appel, à mort le .

Son régime est estimé responsable de la mort de 1,2 à 2 millions d'Éthiopiens[4],[5],[6].

  1. « L'ex-dictateur éthiopien Mengistu reconnu coupable de génocide », Le Monde avec l'AFP, 12 décembre 2006.
  2. Lefort (1981), p. 90.
  3. « Zimbabwe, un dictateur en cachait un autre », Courrier international, 5 février 2009.
  4. « Peter Gill, page.44, Oxford University Press, "Famine and Foreigners: Ethiopia Since Live Aid" » : « Le commissaire Dawit Wolde-Giorgis était un officier de l'armée et un membre du bureau politique. Deux ans après avoir assisté à ces événements, il démissionna de son poste lors d'une visite officielle aux États-Unis et écrivit un compte rendu de ses expériences d'exil. Il révéla qu'à la fin de l'année 1985, la commission avait secrètement compilé ses propres chiffres sur la famine : 1,2 million de morts, 400 000 réfugiés hors du pays, 2,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et près de 200 000 orphelins. "Mais le bilan le plus lourd de la famine était psychologique", écrivit Dawit. "Aucun des survivants ne serait jamais pareil. La famine a laissé une population terrorisée par les incertitudes de la nature et la cruauté de son gouvernement." »
  5. Fitzgerald, Tyrant for the taking in Matthew White, Atrocitology, Edinburgh, Canongate, (lire en ligne), p. 615
  6. « Dawit Wolde Giorgis, "Red Tears: War, Famine, and Revolution in Ethiopia" »

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