Nahuatl

Nahuatl
Nawatlahtolli, mexkatl, melaꞌtájto̱l, mösiehuali̱
Pays Mexique, Salvador, États-Unis, Nicaragua, Guatemala, Canada
Région Au Mexique : État de Mexico, District Fédéral, Puebla, Veracruz, Hidalgo, Guerrero, Morelos, Oaxaca, Michoacán et Durango.
Aux États-Unis : Arizona, Californie, Nouveau-Mexique et Texas (principalement)[1]
Nombre de locuteurs entre 1,65 million (recensement de 2020 au Mexique)[2] et plus de 2 millions[1]
Typologie VSO, polysynthétique,
Classification par famille
Statut officiel
Régi par Institut national des langues indigènes
Codes de langue
IETF nah
ISO 639-2 nah
Étendue groupe
ISO 639-5 nah
Glottolog azte1234
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme traduite en espagnol et nahuatl (variante centrale) (voir le texte en français) :
Nochin tlakameh wan siwameh kipiyah manoh kwalli tlakatiseh, nochi san se totlatechpowiltilis wan titlatepanittalohkeh, yeka moneki kwalli ma timowikakah, ma timoiknelikah, ma timotlasohtlakah wan ma timotlepanittakah.
Carte
Image illustrative de l’article Nahuatl

Le nahuatl[3] (/ˈnaːwatɬ/ Écouter), dont le nom dérive probablement du mot « nāhuatlahtōlli »[4], ou mexicain[5] est une macro-langue (groupe de langues apparentées) de la famille uto-aztèque. Les différentes variétés de nahuatl sont parlées dans plusieurs pays d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale, principalement dans certains États du centre et du sud du Mexique : Puebla, Veracruz, Hidalgo et Guerrero. On recense actuellement plus de 2 millions de locuteurs du nahuatl[1], dont la majorité sont des Nahuas mexicains. C'est la langue indigène la plus parlée au Mexique.

Probablement parlé à l'origine dans les déserts du nord du Mexique avant que les peuples nahuas n'émigrent vers le sud en plusieurs vagues[6], le nahuatl a été parlé dans le centre du Mexique au moins depuis le VIIe siècle[7]. Au cours des siècles précédant la conquête espagnole du Mexique, le nahuatl a évolué sous l'influence des langues voisines et est devenu à partir du XIIe siècle une langue véhiculaire dans une grande partie de la Mésoamérique[6] ; au XVe et au XVIe siècle, avec l'émergence de l'Empire aztèque, c'est l'usage du nahuatl utilisé par les habitants de la capitale aztèque Mexico-Tenochtitlan qui s'est étendu. Pendant la conquête espagnole, au XVIe siècle, avec l'introduction de l'alphabet latin, le nahuatl classique (en) accéda au statut de langue littéraire, et de nombreuses chroniques, des grammaires, des œuvres poétiques, des documents administratifs et autres manuscrits ont été rédigés en nahuatl romanisé après la chute de l'Empire aztèque entre le XVIe et le XVIIe siècle[8].

Le nahuatl appartient au groupe nahua de la branche méridionale de la famille des langues uto-aztèques[9]. Il s'agit d'une langue agglutinante polysynthétique incorporante. C'est aussi une des très rares langues du monde à ne pas distinguer clairement les verbes des noms ; n'importe quel mot, en effet, peut jouer le rôle du prédicat : on dit de cette langue qu'elle est omni-prédicative.

  1. a b et c Peter K. Austin, One thousand languages : living, endangered, and lost, University of California Press, , 288 p. (ISBN 978-0-520-25560-9 et 0-520-25560-7, lire en ligne), p. 198.
  2. (es)INEGI, « Lenguas indígenas y hablantes de 3 años y más, 2020 », (consulté le )
  3. Variantes orthographiques : náhuatl (orthographe espagnole), naoatl, nauatl, nawatl.
  4. Mot nahuatl signifiant « parole claire, harmonieuse, qui rend un bon son », composé du mot tlahtōlli qui signifie « parole » et de la racine nāhua qui signifie « audible », « intelligible », « clair » et dont le sens peut dériver en « proche » (à portée de voix), « incantation » (langage sacré) ou « langage » (cf. Frances Karttunen, An Analytical Dictionary of Nahuatl, p. 156-157).
  5. Rémi Siméon appelle « mexicain » la langue dans le Dictionnaire de la langue nahuatl ou mexicaine. En outre, « mexicain » est un autre nom de la langue nahuatl en espagnol.
  6. a et b Lingua Món, Nahuatl.
  7. Suárez 1983, p. 149.
  8. Canger 1980
  9. Michael Ernest Smith, The Aztecs, Wiley-Blackwell, (ISBN 0-631-23016-5, lire en ligne), p. 37.

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