Nom binominal

Cassissier, nom binominal Ribes nigrum (nom générique : Ribes, épithète spécifique : nigrum).

En taxinomie (botanique, zoologie, mycologieetc.), le nom binominal[1], nom binomial, binom[2] ou binôme[3] est une combinaison de deux mots servant à désigner une espèce. Le premier mot, le nom générique, circonscrit un genre ; le second, l'épithète spécifique, indissociable du nom générique, sert à désigner l'espèce au sein de ce genre.

Groseillier à grappes, nom binominal Ribes rubrum (même nom générique que le cassissier : Ribes, épithète spécifique différente : rubrum).

Utilisé pour la première fois par Guillaume Rondelet et Pierre Belon au XVIe siècle[4], son usage est systématisé par Carl von Linné au XVIIIe siècle. La nomenclature binominale, ainsi que d’autres aspects formels de la nomenclature biologique, constituent le « système linnéen ». Le nom binominal est « réputé latin » et doit être composé en italique si le texte de la publication est en typographie romaine, et inversement ; par exemple : « Ainsi, Homo sapiens désigne l'espèce humaine », ou bien : « Ainsi, Homo sapiens désigne l'espèce humaine ».

Dans les ouvrages de vulgarisation en langue française, le nom binominal est souvent remplacé ou doublé d'un nom vulgaire (traduction du nom savant), parfois un nom normalisé, appellation standardisée en langue véhiculaire, par opposition aux divers noms vernaculaires utilisés localement dans le langage courant et les langues régionales (catalan, provençal, picard, breton, etc.).

  1. D. Aubert (2016). Doit-on parler de « nomenclature binomiale » ou bien de « nomenclature binominale » ? La Banque des mots 91, 7-14.
  2. (fr + en) 4e édition (1999, p. 131) du CINZ, sur le site de l’American Association for Zoological Nomenclature : « Le nom scientifique d'une espèce, mais non celui d'un taxon de tout autre rang, est la combinaison de deux mots (un binom), le premier étant appelé le nom générique et le second l'épithète spécifique (ou nom spécifique). Le nom générique doit prendre une majuscule ; l'épithète spécifique doit commencer par une minuscule. »
  3. Valéry Malécot et Romieg Soca, Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes "de Saint Louis", (lire en ligne).
  4. Thierry Gontier, Animal et animalité dans la philosophie de la Renaissance et de l'Âge Classique, Éditions de l'Institut supérieur de philosophie, , p. 22.

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