Paul Nizan

Paul Nizan
Paul Nizan peu avant sa mort.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Paul Yves NizanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
romancier, philosophe
Conjoint
Henriette Nizan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Anne-Marie Nizan (d)
Patrick Nizan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Paul Nizan, né le à Tours et mort au combat le à Recques-sur-Hem dans le Pas-de-Calais, est un romancier, philosophe, et journaliste français[2].

D'abord tenté par le royalisme en raison de traditions familiales, il s'engage dans le Parti communiste français, dont il devient l'un des principaux intellectuels dans les années 1930, et qu'il quitte en 1939 à la suite du pacte germano-soviétique signé par l'URSS avec l'Allemagne nazie. Cette rupture lui vaut les foudres du PCF, qui l'accusera longtemps d'avoir toujours été un traître et un vendu[3]. Cet état de fait contrariera pendant une vingtaine d'années la réception de son œuvre, jusqu'à sa « réhabilitation » symbolisée par la préface de Jean-Paul Sartre à la réédition d'Aden Arabie.

Agrégé de philosophie, il obtient surtout du succès pour ses romans, mais aussi pour son pamphlet Les Chiens de garde. Son œuvre comporte également de nombreuses critiques littéraires parues chaque semaine dans le journal L'Humanité, ainsi qu'un ouvrage de vulgarisation philosophique et des traductions de l'anglais et de l'allemand.

Sa mort à trente-cinq ans en fait pour Jean-Paul Sartre un auteur éternellement jeune, qui n'a pas connu les compromissions de l'après-Seconde Guerre mondiale, et qui parle toujours aux jeunes révoltés : « À présent, que les vieux s'éloignent, qu'ils laissent cet adolescent parler à ses frères ». La célèbre phrase introductive du roman Aden Arabie : « J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie » devint un des slogans des étudiants en Mai 68[4],[5],[6].

Il est le beau-père du journaliste Olivier Todd et le grand-père du sociologue Emmanuel Todd.

  1. « https://twitter.com/archivesbasrhin/status/1124305171864064001 » (consulté le )
  2. BNF 11917755.
  3. Simone de Beauvoir, La force de l'âge, Paris, Gallimard, coll. « Le livre de poche » (no 1458-1459-1460), (1re éd. 1960), 701 p., p. 539
  4. (en) Lawrence D. Kritzman, Brian J. Reilly et M. B. DeBevoise, The Columbia History of Twentieth-century French Thought, Columbia University Press, (ISBN 978-0-231-10790-7, lire en ligne)
  5. (en) Daniel Singer, Prelude to Revolution: France in May 1968, South End Press, (ISBN 978-0-89608-682-1, lire en ligne)
  6. « Freccero, Nizan? siamo in grande primavera - Verso la Maturità - ANSA.it », sur www.ansa.it (consulté le )

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