Pollution des sols

Certaines fumées industrielles chargées de résidus de combustion et de divers polluants sont une des sources de retombées susceptibles de polluer les sols.
Déchets de munitions explosées et autres déchets militaires (plan de Canjuers), après ratissage annuel des champs de tir et avant évacuation.
Restes d'une batterie au plomb, cassée et abandonnée en forêt.
Décaissement d'un sol pollué par un réservoir de goudron.

La notion de pollution des sols désigne toutes les formes de pollution, touchant n'importe quel type de sol, notamment agricole, forestier et urbain.

La distribution horizontale et verticale des polluants (métaux et métalloïdes notamment) n'est pas stable : elle varie dans l'espace et le temps selon les conditions de sol et de température, et selon le type et la forme chimique du polluant, et selon le degré de bioturbation du sol[1]. De même un sol pollué devient à son tour une source possible de diffusion (directe ou indirecte) de polluants dans l'environnement, via l'eau, les envols de poussières, les émanations gazeuses ou via une reconcentration et transfert de polluants par des organismes vivants (bactéries[2], champignons, plantes, vers de terre, etc. à leur tour mangés par d'autres espèces).

Les sites et sols pollués se comptent par millions sur la planète[3], et ils sont nombreux en Europe (« Agence européenne pour l'environnement », 2023) ou au début des années 2000, on en comptabilisait environ 342 000 sites contaminés et plus de 2,5 millions de sites potentiellement contaminés[4]. La France comptait environ 230 000 sites pollués ou potentiellement pollués par l'industrie ou des services dans le pays[5], dont près de 4 000 faisant l'objet de mesures de surveillance, de diagnostic ou de réhabilitation[5]. Il faudrait y ajouter les anciennes décharges municipales (au moins une pour chacune des 36 000 communes), les pollutions d'origine militaire, agricole, cynégétique (plomb de chasse), etc.

Aux États-Unis, un fond spécial dit Superfund, avec contribution des pollueurs, est consacré au traitement des cas les plus graves, sous l'autorité directe de l'État fédéral.

  1. (en) Thibault Sterckeman, F. Douay, N. Proix et H. Fourrier, « Vertical distribution of Cd, Pb and Zn in soils near smelters in the North of France », Environmental Pollution, vol. 107, no 3,‎ , p. 377-389 (ISSN 0269-7491, e-ISSN 1873-6424, OCLC 117564299, PMID 15092984, DOI 10.1016/s0269-7491(99)00165-7, HAL hal-02698839).
  2. Zouboulis A.I., Loukidou M.X. et Matis K.A., Biosorption of toxic metals from aqueous solutions by bacteria strains isolated from metal‐polluted soils, Process Biochemistry, 2004, 39, 909‐916.
  3. (en) Sandeep Kumar, Shiv Prasad, Krishna Kumar Yadav et Manoj Shrivastava, « Hazardous heavy metals contamination of vegetables and food chain: Role of sustainable remediation approaches - A review », Environmental Research, vol. 179,‎ , p. 108792 (DOI 10.1016/j.envres.2019.108792, lire en ligne, consulté le )
  4. Fayeulle A., Étude des mécanismes intervenant dans la biodégradation des hydrocarbures aromatiques polycycliques par les champignons saprotrophes telluriques en vue d'applications en bioremédiation fongique de sols pollués, thèse en Science de la matière, du rayonnement et de l'Environnement, filière Ingénierie des fonctions biologiques, 12 décembre 2013, ULCO et RUM/Iboe, cofinancée par l'Ademe et la Région Nord-pas-de-Calais.
  5. a et b Page InVS sur les sols pollués

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search