Quasar

Vue d'artiste du quasar GB1508, entre le blazar (en blanc) et le disque (en jaune).

Un quasar (source de rayonnement quasi-stellaire, quasi-stellar radiosource en anglais, ou plus récemment « source de rayonnement astronomique quasi-stellaire », quasi-stellar astronomical radiosource) est un trou noir supermassif au centre d'une région extrêmement lumineuse (noyau actif de galaxie). Les quasars sont les entités les plus lumineuses de l'Univers. Bien qu'il y ait d'abord eu une certaine controverse sur la nature de ces objets, jusqu'au début des années 1980, il existe maintenant un consensus scientifique selon lequel un quasar est typiquement la région compacte entourant un trou noir supermassif au centre d'une galaxie massive. Leur taille est de 10 à 10 000 fois le rayon de Schwarzschild du trou noir et leur émission d'énergie provient de la zone du disque d'accrétion qui l'entoure.

À travers les télescopes optiques, la plupart des quasars ressemblent à de petits points lumineux, bien que certains soient vus comme étant les centres de galaxies actives (et abrégés AGN, pour Active Galaxy Nucleus). La majorité des quasars sont beaucoup trop éloignés pour être vus avec de petits télescopes, mais 3C 273, d'une magnitude apparente (ou relative) de 12,9 et situé à 2,44 milliards d'années-lumière de la Terre, est une exception.

Certains quasars présentent de rapides changements de luminosité, ce qui implique une relation avec leur taille (un objet ne peut pas changer de luminosité plus vite que le temps qu’il faut à la lumière pour voyager d’un bout à l'autre[1]). Le quasar ULAS J1120+0641, observé en 2011[2], est longtemps resté le plus lointain jamais détecté, à z = 7,09 (donc à environ 12,9 milliards d'années-lumière de la Terre). Fin 2017 est annoncée l'observation du quasar ULAS J1342+0928, à z = 7,54 ; ce quasar a une luminosité bolométrique de 4 × 1014 L et est interprété comme un trou noir de 8 × 108 M[3].

On pense que les quasars gagnent en puissance par l’accrétion de matière autour des trous noirs supermassifs qui se trouvent dans le noyau de ces galaxies, faisant des « versions lumineuses » de ces objets connus comme des galaxies actives. Aucun autre mécanisme ne paraît capable d’expliquer les immenses énergies libérées, et leur rapide variabilité.

Un phénomène encore inexpliqué à ce jour autour des quasars est que certaines galaxies « relativement tranquilles » semblent passer tout à coup au stade de quasars, en quelques mois à peine[4],[5].

  1. Voir l'article sur le quasar J1819+3845 pour une autre explication
  2. (en) D. J. Mortlock et al., « A luminous quasar at a redshift of z = 7.085 », Nature, vol. 474,‎ , p. 616-619 (DOI 10.1038/nature10159).
  3. (en) Eduardo Bañados, Bram P. Venemans, Chiara Mazzucchelli, Emanuele P. Farina, Fabian Walter et al., « An 800-million-solar-mass black hole in a significantly neutral Universe at a redshift of 7.5 », Nature,‎ (DOI 10.1038/nature25180).
  4. « En quelques mois seulement, six galaxies se sont transformées en quasars ! Et les scientifiques ne savent pas comment cela est possible », sur Trust My Science, (consulté le ).
  5. Sara Frederick, Suvi Gezari, Matthew J. Graham et S. Bradley Cenko, « A New Class of Changing-look LINERs », The Astrophysical Journal, vol. 883, no 1,‎ , p. 31 (ISSN 1538-4357, DOI 10.3847/1538-4357/ab3a38, lire en ligne, consulté le )

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