Royaume de Champa

Royaume(s) du Champa
(cjm) ꨌꩌꨚ / Campa
(vi) Chăm Pa

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Description de cette image, également commentée ci-après
Le royaume de Champa vers 1100.
Informations générales
Capitale Sinhapura
Indrapura
Vijaya (Champa)
Panduranga
Langue(s) Langues malayo-polynésiennes
Religion Hindouisme, bouddhisme Mahâyâna
Histoire et événements
Vers le IIe siècle Établissement de relations commerciales avec le monde indien
875 Jaya Indravarman se déclare « roi des rois » du Champa depuis sa capitale, Indrapura
XIe siècle Période de prospérité
1149 Jaya Harivarman, roi du Panduranga prends Vijaya aux Khmers, sacré « roi des rois », puis s'allie à Jayavarman VII Khmer et l'aide à retrouver le trône d'Angkor
1471 Large défaite face aux Vietnamiens : le royaume est réduit à la région de Nha Trang
1832 Conquête par le Viêt Nam
Rois
(1er) IIe siècle « Khu Liên »
(Der) 1799-1822 Po Saong Nyung Ceng

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Champa[1] (/tʃam.pa/[2] ; du sanskrit Campā ; en cham : ꨌꩌꨚ / Campa ; en khmer : ចាម្ប៉ា / Champa ; en vietnamien : Chiêm Thành ; en sino-vietnamien et dans les archives chinoises : 占城 / Zhànchéng), situé dans la zone centrale du Viêt Nam moderne, présente une relative unité politique sur une longue période, semble-t-il, bien qu'on lui connaisse deux appellations, Linyi et Champa[3], du VIe au XVe siècle, et même jusqu'au début du XIXe siècle sur un petit territoire. C'est un pays indianisé dans la péninsule indochinoise. Le Champa s'est construit au contact des cultures de l'Inde et de la Chine, qui dominaient les échanges maritimes en Asie du Sud-Est, et au contact de ses voisins viêts, au Nord, et khmers, à l'Ouest.

Les principautés cham[4], établies sur les plaines alluviales et les ports, mais aussi sur certaines hautes terres, étaient majoritairement de culture hindouiste et de langue cham, une langue malayo-polynésienne, mais on y rencontrait aussi des langues régionales.

Le Champa figure dans des inscriptions cham et khmères, mais aussi chinoises (en tant que Linyi), du VIe au XVIIe siècle. À l'époque de sa plus vaste extension, le Champa occupait un territoire allant de la province de Quảng Bình, au Nord (18e parallèle), à Phan Thiết et Biên Hòa, au Sud (11e parallèle)[5]. Les Chinois n'utilisaient pas le terme Champa mais Linyi, ce qui désignait une succession de plaines alluviales ouvertes sur la mer et séparées par des reliefs, chacune ayant abrité une sorte de principauté[6]. L'un de ces princes a pu, semble-t-il, imposer son statut de « roi des rois » à plusieurs autres principautés, mais jamais à toutes. Après la défaite de 1471 par le Đại Việt, le pays est resté affaibli, mais au début du XVe siècle, le Champa était encore un royaume victorieux et presque unifié, quoique pour peu de temps.

À Châu Dôc, dans la province d'An Giang frontalière du Cambodge, vit encore une minorité Cham aujourd'hui musulmane, avec ses traditions.

  1. On écrit « le Champa », sans accent, et en sanscrit Campā, avec accent. « Musée de Sculpture Caṃ de Đà Nẵng », en suivant l'usage du vietnamien dans les ouvrages de référence universitaires, comme Baptiste et et Zéphir 2005, Musée national des arts asiatiques - Guimet et EFEO.
  2. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  3. Anton Zakharov, dans Griffiths, Hardy et Wade 2019, p. 147-159.
  4. On peut suivre l'usage universitaire qui n'applique pas l'accord : « les Cham », « Les principautés cham ». Référence : Baptiste et Zéphir 2005.
  5. Michael Vickery, « Histoire », dans Baptiste et Zéphir 2005.
  6. Schweyer 2010.

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