Sousveillance

Cette webcam sans fil est comparable à la boîte noire d'un avion, enregistrant en continu ce que voit son porteur.

La sousveillance, également appelée surveillance inverse, est un terme proposé par le Canadien Steve Mann pour décrire l'enregistrement d'une activité du point de vue d'une personne qui y est impliquée[1], souvent réalisée par un appareil enregistreur portable[2]. Philippe Cahen a proposé une définition plus large de la sousveillance : le fait d'observer avec une attention soutenue [à partir de la conception, de l’expérimentation, de la pratique, du vécu] de la part d'acteurs indépendants de liens financiers ou hiérarchiques[3]

Surveillance inverse est un terme plus limitatif que sousveillance, plaçant l'accent sur une « vigilance par la base » ayant vocation à « surveiller la surveillance » en analysant et en surveillant les systèmes de surveillance eux-mêmes, et les autorités qui les contrôlent. Elle est souvent conduite par les personnes surveillées (par exemple les prisonniers), mais peut également constituer une forme d'ethnographie ou d'ethnométhodologie[4].

Jamais Cascio (en) fait référence au concept de sousveillance en parlant de « panoptique inversé » (en hommage à Jeremy Bentham et à Michel Foucault).

  1. (en) « Exploring Equiveillance », Ian Kerr et Steve Mann, On the Identity Trail, 3 janvier 2006.
  2. (en)[PDF] « Sousveillance: Inventing and Using Wearable Computing Devices for Data Collection in Surveillance Environments », Steve Mann, Jason Nolan et Barry Wellman, Surveillance & Society, 2003.
  3. « Journal économique et financier », sur La Tribune (consulté le ).
  4. Surveillance & Society 1(3): 331-355

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