Superstition

Crédulité, superstition et fanatisme, gravure de Hogarth, 1762.

La superstition est la croyance irraisonnée fondée sur la crainte ou l’ignorance qui prête un caractère surnaturel ou sacré à certains phénomènes, à certains actes et à certaines paroles.

Au XIVe siècle, le terme de superstition signifiait « religion des idolâtres, culte des faux dieux ». Au siècle des Lumières (XVIIIe siècle), il désignait la religion et les préjugés inexplicables par opposition à la raison[1]. Selon ces acceptions, il peut englober avec une connotation péjorative toutes les pratiques ou croyances d'ordre religieux considérées comme sans valeur ou irrationnelles par le locuteur. Depuis les avancées de la méthode scientifique, et en particulier depuis les travaux de Popper on peut y voir le champ de ce qui est extraordinaire et non réfutable par principe.

Selon le docteur en psychologie Stuart A. Vyse, les superstitions sont le résultat naturel de plusieurs processus psychologiques, notamment la sensibilité humaine au hasard, le penchant à développer des rituels pour faire face à des épreuves, des examens (effet d'auto-relaxation face à l'incertitude, la peur de l'échec)[2].

D'un point de vue psychosocial et évolutif, les superstitions peuvent être vues comme un processus d'adaptation basé sur le contrôle de l'interaction entre le sujet et son environnement, superstitions pouvant être occasionnellement bénéfiques[3].

  1. Petit Robert 1983
  2. (en) Stuart A. Vyse, Believing in Magic. The Psychology of Superstition, Oxford University Press, , 272 p. (lire en ligne).
  3. (en) Kevin R. Foster & Hanna Kokko, « The evolution of superstitious and superstition-like behaviour », Proceedings of the Royal Society, vol. 276, no 1654,‎ , p. 31–37 (DOI 10.1098/rspb.2008.0981)

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