Surexploitation

La surpêche est une des formes de la surexploitation des ressources, avec ici, pour exemple, l'effondrement des stocks de morue de l'Atlantique au large de la côte Est de Terre-Neuve en 1992 ;
Dès la fin des années 1950, des chalutiers de fond avaient commencé à exploiter la partie profonde de la zone, conduisant à une forte augmentation des prises. Les quotas de pêche trop tardivement convenus au niveau international au début des années 1970 (à la suite de la déclaration par le Canada d'une zone exclusive de pêche en 1977) ont finalement échoué à arrêter et inverser le déclin de ce stock halieutique.
La suprédation a souvent des effets en cascade : par exemple, l'Aigle géant de Haast, prédateur naturel des moas de Nouvelle-Zélande a disparu, à la suite de l'extinction des moas chassés intensivement par l'homme.
L'absence ou le manque de prédateurs naturels peut entrainer une surexploitation du milieu par les herbivores, ici rendue visible par la clôture qui protège la végétation sur la droite de la photographie. En forêt, si les prédateurs (loups, lynx…) ont disparu, au-delà d'un certain seuil, les grands herbivores peuvent nuire à la régénération forestière ou risquer de grandes épidémies (déséquilibre sylvocynégétique).
La chasse a été une des premières sources de surexploitation de la nature. Le perroquet Conuropsis carolinensis qui vivait jusqu'au nord de l'Amérique a ainsi été chassé jusqu'à extinction.
Vaches en liberté sur le pré communal de Selsley[1] (Gloucestershire, en Angleterre). Dans le passé, les prés communaux ont été localement à l'origine de la « tragédie des biens communs ».

La surexploitation, en sciences de l'environnement et dans l'économie du développement durable, est le stade où un prélèvement de ressources naturelles, difficilement ou coûteusement renouvelables, dépasse le stade du renouvellement.

La surexploitation du « capital nature » induit une altération des écosystèmes, parfois irréversible aux échelles humaines de temps, avec d'éventuels impacts collatéraux à échelle planétaire (sur le climat en particulier). Les enjeux et solutions passent par une meilleure connaissance des seuils à ne pas dépasser et la restauration de l'équilibre entre prélèvements et conservation.

La surexploitation prend différentes formes, comme la surpêche pour les ressources halieutiques, le surlabourage pour les terres arables, la surchasse pour les ressources animales et le surpâturage pour les ressources végétales.

La prise de conscience du caractère « fini » du capital naturel, et de l'interdépendance de ses éléments et de ces éléments avec les conditions de vie de l'humanité, et le capital financier semble récente. C'est un des fondements du « développement soutenable » ou des théories de la « décroissance » soutenable ou conviviale.

  1. Selsley Pré communal de Selsley (Wikipédia anglophone)

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