Syndrome de sevrage alcoolique

Syndrome de sevrage alcoolique
Description de l'image Ethanol-2D-skeletal.svg.
Causes Sevrage alcoolique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Traitement
Médicament (RS)-baclofèneVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité Psychiatrie, narcologie (en) et addictologie médicale (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 P15Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 F10.3Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-9 291.81Voir et modifier les données sur Wikidata
DiseasesDB 3543
MedlinePlus 000764

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Le syndrome de sevrage alcoolique est un ensemble de symptômes qui peuvent survenir à la suite d'une réduction ou d'un arrêt de la consommation d'alcool après une période de consommation excessive[1]. Le syndrome de sevrage alcoolique survient à la suite d'une réduction de la consommation d'alcool chez des personnes dépendantes à l'alcool, que cette réduction soit planifiée ou involontaire. Le mécanisme sous-jacent implique une diminution de la réactivité des récepteurs GABAA dans le cerveau.

En l'absence de traitements médicaux adaptés, le sevrage alcoolique peut aboutir au décès de la personne alcoolo-dépendante[2]. Un sevrage brutal expose également le patient au syndrome de Wernicke-Korsakov, causant des handicaps mentaux majeurs à vie[2].

Les symptômes les plus courants sont l'anxiété, des tremblements, l'agitation, la dépression, des nausées et un état de malaise[3]. Le syndrome de sevrage alcoolique peut également inclure des symptômes plus graves comme une fièvre élevée, des crises convulsives généralisées, une déshydratation intense pouvant aboutir à un blocage de la fonction rénale avec anurie, des hallucinations - le plus souvent visuelles - ainsi que le delirium tremens (DTs)[1],[2].

Les symptômes de sevrage alcoolique se manifestent généralement autour de six heures après le dernier verre, leur intensité s’accroît entre 24h et à 72 heures après la dernière prise d'alcool et s'améliorent généralement après 7 jours[4],[5].

Le traitement du syndrome de sevrage alcoolique vise à maintenir le patient en vie, à prévenir autant que possible l'apparition des symptômes les plus graves et à limiter l'intensité des symptômes ressentis. Le traitement usuel des symptômes du sevrage alcoolique est la prescription des benzodiazépines telles que le chlordiazépoxide ou le diazépam[6]. Le dosage de la médication est généralement basé sur l'intensité des symptômes de la personne[6]. La complémentation en Thiamine (vitamine B1) est recommandée de façon systématique[6]. Un faible taux de sucre dans le sang ou des problèmes d'électrolyte doivent également être traités si besoin[6]. La prise en charge rapide des symptômes du sevrage alcoolique améliorent le pronostic médical[4].

Dans le monde Occidental, environ 15% des gens ont des problèmes avec une alcoolodépendance à un certain moment dans leur vie[5]. Environ la moitié des personnes souffrant d'alcoolodépendance va développer des symptômes de sevrage alcoolique après la réduction de leur consommation d'alcool, 4 % d'entre eux vont développer des symptômes sévères[5].

  1. a et b (en) National Clinical Guideline Centre, Alcohol Use Disorders : Diagnosis and Clinical Management of Alcohol-Related Physical Complications, Londres, Royal College of Physicians (UK), , No. 100 éd. (lire en ligne [archive du ]), « 2 Acute Alcohol Withdrawal »
  2. a b et c William Lowenstein et Laurent Karila, Tous addicts, et après ?, Paris, Flammarion, , 364 p. (ISBN 978-2-08-139618-0, OCLC 1005846077), p. 48-49
  3. « OMS | Syndrome de sevrage », sur who.int (consulté le )
  4. a et b (en) SA Simpson, MP Wilson et K Nordstrom, « Psychiatric Emergencies for Clinicians: Emergency Department Management of Alcohol Withdrawal », The Journal of emergency medicine, vol. 51, no 3,‎ , p. 269–73 (PMID 27319379, DOI 10.1016/j.jemermed.2016.03.027)
  5. a b et c (en) MA Schuckit, « Recognition and management of withdrawal delirium (delirium tremens) », The New England Journal of Medicine, vol. 371, no 22,‎ , p. 2109–13 (PMID 25427113, DOI 10.1056/NEJMra1407298)
  6. a b c et d (en) Scott A. Simpson, Michael P. Wilson et Kimberly Nordstrom, « Psychiatric Emergencies for Clinicians: Emergency Department Management of Alcohol Withdrawal », The Journal of Emergency Medicine, vol. 51, no 3,‎ , p. 269–273 (ISSN 0736-4679, PMID 27319379, DOI 10.1016/j.jemermed.2016.03.027, lire en ligne, consulté le )

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