Archelon

Archelon ischyros · Archélon

Archelon
Squelette d'une tortue suspendu au plafond par des fils.
Monture squelettique d’A. ischyros, exposée à l’université du Manitoba, au Canada.
80.21–74.21 Ma
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Sauropsida
Ordre Testudines
Sous-ordre Cryptodira
Famille  Protostegidae
Sous-famille  Protosteginae

Genre

 Archelon
Wieland, 1895

Espèce

 Archelon ischyros
Wieland, 1895

Archelon, également francisé archélon (littéralement « première tortue »), est un genre éteint de grandes tortues marines ayant vécu durant l'étage Campanien du Crétacé supérieur dans ce qui est actuellement l'Amérique du Nord. Le taxon est érigé en 1895 par le paléontologue américain George Reber Wieland sur la base d'un squelette provenant du Dakota du Sud, qu'il place dans la famille éteinte des Protostegidae. Une seule espèce est connue, Archelon ischyros, dont les fossiles sont uniquement documentés dans les schistes de Pierre. La Tortue luth est d'abord vue comme étant son plus proche parent actuel, mais il est maintenant admis que les protostegidés forment une lignée distincte de toutes les tortues marines vivantes. Le genre Archelon incluait anciennement les espèces A. marshii et A. copei, mais ceux-ci ont depuis été réaffectés à d'autres genres. Il s'agit de la plus grande tortue identifiée à ce jour, le plus grand spécimen connu mesurant 4,6 m de long pour une masse corporelle estimée entre 2,2 et 3,2 tonnes.

Archelon a une carapace recouverte de cuir au lieu de la carapace dure que l'on voit habituellement chez les tortues marines. La carapace comportait une rangée de petites crêtes, chacune culminant à 2,5 ou 5 cm de hauteur. L'animal possède un bec particulièrement crochu et ses mâchoires sont aptes à écraser, se nourrissant donc probablement des crustacés à carapace dure, des mollusques et peut-être même des éponges, tout en se déplaçant lentement dans les fonds marins. Archelon se serait peut-être également nourrit d'autres animaux en nageant plus près de la surface, comme des méduses, des calmars ou des nautiloïdes. Cependant, son bec est peut-être mieux adapté pour cisailler la chair, les poissons incarnant une autre de ses proies. Avec ses grandes palettes natatoires antérieures, Archelon était probablement capable d'effectuer des puissants mouvements nécessaires pour voyager en haute mer et, si possible, pour échapper à des prédateurs aquatiques. L'animal habitait le nord de la voie maritime intérieure de l'Ouest, une zone tempérée douce à fraîche, dominée par les plésiosaures, les hespérornithiformes et les mosasaures. L'animal se serait éteint en raison du rétrécissement de la voie maritime de l'Ouest, de l'augmentation des taux de mortalité infantile en mer, de l'augmentation des cas de prédation envers les œufs et/ou des juvéniles sur terre, ou du refroidissement rapide du climat.

  1. (en) J. G. Ogg et L. A. Hinnov, « Chapter 27 - Cretaceous », dans F. M. Gradstein, J. G. Ogg, M. D. Schmitz et G. M. Ogg, The Geologic Time Scale, Oxford, Elsevier, , 1144 p. (ISBN 978-0-444-59425-9, DOI 10.1016/B978-0-444-59425-9.00027-5, S2CID 127523816), p. 793-853
  2. (en) L. D. Martin et J. D. Stewart, « An ichthyornithiform bird from the Campanian of Canada », Canadian Journal of Earth Sciences, vol. 19, no 2,‎ , p. 324-327 (DOI 10.1139/e82-024, S2CID 129320346)
  3. (en) J. W. Hoganson et B. Woodward, « Skeleton of the Rare Giant Sea Turtle, Archelon, Recovered from the Cretaceous DeGrey Member of the Pierre Shale near Cooperstown, Griggs County, North Dakota », North Dakota Geological Society Newsletter, vol. 32, no 1,‎ , p. 1-4 (lire en ligne [archive du ] [PDF], consulté le )
  4. (en) J. E. Martin et D. C. Parris, The Geology and Paleontology of the Late Cretaceous Marine Deposits of the Dakotas, vol. 427, Boulder (Colo.), The Geological Society of America, , 85-163 p. (ISBN 978-0-813-72427-0, PMCID 204212455, DOI 10.1130/2007.2427(06), lire en ligne)

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search