60 pieds IMOCA

60 pieds IMOCA
Classe de voiliers monocoques de course au large
illustration de 60 pieds IMOCA
un 60 pieds IMOCA
Symbole de classe
Symbole de classe

Autres noms 60 pieds Open
IMOCA 60
Type Monocoque
Classe 60 pieds IMOCA
Fonction Course au large
Gréement Sloop
Histoire
Architecte Farr Yacht Design
Finot-Conq
Joubert-Nivelt
Juan Kouyoumdjian
Marc Lombard
Owen-Clarke
Verdier-VPLP
Chantier naval CDK Technologies
Cookson Boats
JMV Industries
Marc Pinta
Multiplast
Fabrication Matériaux composites
Design Open : « Tout ce qui n’est pas expressément interdit, limité ou imposé, est autorisé. »
Équipage
Équipage 1
Caractéristiques techniques
Longueur Maximum 18,288 m (60 pieds)
Maître-bau Maximum 5,85 m
Tirant d'eau Maximum 4,5 m
Tirant d'air 29 m
Appendice 5
Voilure 10 voiles (en course)

Les IMOCA sont une classe des voiliers monocoques de 60 pieds, soit 18,28 mètres. Ils sont principalement destinés aux courses océaniques, en solitaire telles que le Vendée Globe et la Route du Rhum, ou en double, à l'instar de la Transat Jacques-Vabre, auxquelles leur développement est intimement lié.

Classe ouverte, les IMOCA sont régis par un ensemble de règles établies tous les quatre ans par l'International Monohull Open Class Association (IMOCA) depuis 1991. Ces règles fixent les limites concernant la longueur, la largeur ou le nombre d'appendices et déterminent des normes de stabilité à respecter ; elles laissent une grande liberté aux architectes et aux marins. Ainsi, les 60 pieds IMOCA sont le terrain d'expérimentation de nombreuses innovations déclinées ensuite sur d'autres supports : double safran, quille pendulaire, espars latéraux (outriggers), mât-aile, pilote automatique, ou ailes portantes (foils).

L'IMOCA est une classe gérée par ses skippers (contrairement à la classe Ultime qui est gérée par un groupe d'armateurs), sur avis et conseils des architectes impliqués. Historiquement, cette classe naît en Bretagne et visait les PME locales, par conséquent les coûts ont toujours été maitrisés pour que le sponsoring reste accessible à ce tissu d'entreprises. En effet, si la jauge est dite ouverte, il n'a jamais été question d'atteindre les budgets pharaoniques de la classe America. Ainsi sont apparus plus tard des éléments de monotypie très importants (cf. infra « Caractéristiques et évolutions des 60 pieds IMOCA ») à un moment où la classe voyait une explosion des coûts de conception et fabrication, donc la jauge actuelle n'est plus totalement ouverte et constitue un compromis entre jauge ouverte, et jauge monotype.

L'autre point important à noter est que les skippers se sont toujours engagés à ce que les bateaux aient une durabilité minimum, entendre par là qu'ils ont toujours fait en sorte que les anciens bateaux de la flotte ne soient pas trop rapidement « déclassés » techniquement. Il en résulte que certaines évolutions sont interdites ou simplement planifiées sur une période quadriennale ultérieure, en attendant que les plus anciens bateaux de la flotte soient automatiquement déclassés par la règle de péremption d'âge. Malgré tout, l'introduction des foils n'a rencontré que peu d'opposition. On peut imaginer que les skippers aient considéré que l'adjonction de ces appendices ferait rentrer la classe dans une nouvelle ère, et qu'elle serait rendue bien plus attractive auprès des sponsors, compensant la croissance des budgets, ce qui a été effectivement le cas, les foils ayant joué un rôle majeur dans la médiatisation de la classe à l'international, avec la marque d'intérêt de l'Ocean Race, la création de la course New-York Vendée en 2016, alors même que la classe IMOCA était quasi inconnue aux Etats-Unis quelques années auparavant. Notons aussi que bon nombre d'anciens bateaux sans foil ont pu en être équipés, à l'inverse un ancien bateau ne pourrait pas évoluer vers une proue en « scow bow », ce qui peut éventuellement expliquer que ce type de proue soit toujours interdite alors que les foils ont été avalisés.

Ces dernières années, l'IMOCA a déployé de gros efforts pour internationaliser la flotte, avec comme point d'orgue la signature d'un accord décennal avec l'Ocean Race en 2020[1] pour faire de la classe la nouvelle flotte officielle, remplaçant les VO65. Le sponsoring de l'Ocean Race est très différent en ce qu'il a impliqué historiquement plutôt des grandes entreprises internationales, là où l'essentiel de la flotte IMOCA reste sponsorisé par le tissu de PME de la région Bretagne, d'entreprises plus généralement françaises avec quelques entreprises internationales. Si cette internationalisation devait se poursuivre, on pourrait voir émerger une nouvelle catégorie de navigateurs poussés par des entreprises bien plus riches qui pourraient être tentés de débloquer certains verrous budgétaires. On pourra répondre à cela que l'attractivité même de l'IMOCA est justement la maîtrise des coûts qui fait de cette classe un support publicitaire attractif car assez facilement rentabilisé compte tenu de sa notoriété, donc l'intérêt d'une course à l'armement du type « coupe de l'America » n'est pas si évident... du moins à court, moyen terme.

Classe extrême dont les voiliers affrontent les pires conditions de mer, les 60 pieds IMOCA ont connu plusieurs accidents, entraînant régulièrement des polémiques relatives à la sécurité. Les règles de jauge, à l'origine très rudimentaires, ont régulièrement évolué et se sont renforcées dans le but d'éviter les accidents, de préserver la navigabilité du voilier et la survie du marin.

  1. « The Ocean Race redémarre avec un plan sur 10 ans », sur www.imoca.org (consulté le ).

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