Affaire Benalla

Les affaires Benalla sont des affaires judiciaires et politico-médiatiques françaises mettant en cause Alexandre Benalla, chargé de mission, coordinateur de différents services lors des déplacements officiels et privés du président de la République, Emmanuel Macron, lors de son premier mandat, en 2017 et 2018.

Dans la première affaire dite de la Contrescarpe, Alexandre Benalla est accusé d'avoir usurpé la fonction de policier, interpellé et violenté un couple de personnes qui a lancé des projectiles sur des CRS lors d'une des manifestations du à Paris. La scène, filmée par plusieurs témoins et diffusée sur les réseaux sociaux, n'est médiatisée que le , lorsque le quotidien Le Monde publie un article identifiant Alexandre Benalla. L'Élysée est informée dès le de son identité et l'a sanctionné par une mise à pied pendant quinze jours en mai, avec rétrogradation de ses fonctions. Il lui est également reproché, par des vidéos dévoilées au mois de juillet, d'avoir participé le même jour à une autre interpellation au Jardin des plantes.

La seconde affaire, dite des passeports, concerne, à la fin de l'année 2018, une polémique qui a éclaté après la révélation par Mediapart qu’Alexandre Benalla était toujours en possession de plusieurs passeports diplomatiques, qu'il aurait dû rendre plusieurs mois auparavant. Ces passeports lui ont notamment permis de rencontrer le président du Tchad, Idriss Déby. Benalla indique alors s’être régulièrement entretenu avec Emmanuel Macron après son départ de l’Élysée, ce que la présidence de la République dément. Outre le voyage au Tchad, Alexandre Benalla aurait également utilisé ces passeports diplomatiques au cours de différentes missions pour le compte de délégations étrangères.

Pour ces deux affaires, Alexandre Benalla est condamné le à trois ans de prison, dont un ferme ; la peine est confirmée en appel.

Dans la troisième affaire, dite des contrats russes, il est reproché à Alexandre Benalla et à son ami Vincent Crase d'avoir noué des relations d’affaires avec des oligarques russes, notamment l’homme d’affaires Iskandar Makhmudov, soupçonné d’entretenir des liens avec le crime organisé, dès , alors même qu’il est encore en poste à l'Élysée, des rencontres ayant eu lieu au siège même de La République en marche, le parti fondé par le président Macron. Un contrat de protection aurait également été signé entre une société liée aux deux hommes, France Close Protection et l'oligarque russe Farkhad Akhmedov en .

Ces affaires mettent en lumière de graves dysfonctionnements au niveau de l'Élysée, reconnus par Emmanuel Macron.

Les commissions des Lois du Sénat et de l'Assemblée nationale obtiennent les prérogatives d'une commission d'enquête parlementaire sur la première affaire et procèdent, particulièrement celle du Sénat, à un certain nombre d'auditions publiques (responsables de syndicats policiers, de la préfecture de police, des cadres de la présidence de la République ou du GSPR).

Alexandre Benalla est mis en examen en 2019, puis renvoyé en correctionnelle en 2021 pour « usage public et sans droit de documents justifiant d’une qualité professionnelle » et « faux et usage de faux », il est également visé par cinq autres enquêtes judiciaires.


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