Affaire de Madiun

Groupe d'hommes indonésiens menottés avec des cordes et emmenés sous le regard de la population.

L'expression affaire de Madiun désigne un soulèvement du Parti communiste indonésien à Madiun, dans la province indonésienne de Java oriental, ainsi que les circonstances qui ont entouré ce soulèvement et sa répression. L'affaire se déroule de septembre à décembre 1948, dans le contexte de la révolution nationale indonésienne. Alors que le gouvernement indépendantiste indonésien vient de signer un cessez-le-feu avec les colonisateurs néerlandais, les communistes indonésiens s'opposent à l'accord. L'armée indonésienne accuse Musso, chef du Parti communiste indonésien (PKI), d'avoir proclamé une « république soviétique d'Indonésie » le à Madiun, avec le soutien de l'ancien premier ministre Amir Sjarifuddin. Le soulèvement est finalement maté par la division Siliwangi, une unité d'élite loyale au gouvernement.

Cette affaire a fait l'objet d'explications controversées, depuis la thèse d'une provocation des États-Unis visant à l'élimination du PKI par les forces de droite indonésiennes, jusqu'à un complot fomenté par l'URSS[1].

Le régime de Soeharto appelait cet événement « la rébellion du Parti communiste » (pemberontakan PKI).

  1. (Swift 1989, p. 15)

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