Cette affaire appelée par des auteurs contemporains affaire de Solages[1] ou affaire de Madame de Barrau[2] se rapporte à deux lettres de cachet délivrées au XVIIIe siècle contre deux jeunes nobles, la dame de Barrau, née de Solages, et son frère le comte de Solages, qui est officier. Cette affaire éclaire notamment d'un jour nouveau les raisons de la présence du comte de Solages parmi les sept prisonniers de la Bastille délivrés par les révolutionnaires le 14 juillet 1789.
Gabriel Bernet, dans un article intitulé La dame de Barrau aux Tiercerettes et le du comte de Solages[3] fait débuter cette affaire avec l'enlèvement de la dame de Barrau, née en 1740 Pauline de Solages[4]. Madame de Barrau, déterminée à fuir son mari Jean Antoine de Barrau, auquel elle avait été mariée en 1759 et dont elle se plaint[4], a fait appel à son frère Hubert de Solages (1746-1824)[4]. Celui-ci réussit à l'enlever, mais le frère et la sœur sont arrêtés et enfermés en 1765 et 1767[4]. Sur le motif de la lettre de cachet obtenue par Antoine Paulin de Solages à l'encontre de sa fille, Auguste Puis écrit « le père, circonvenu par le mari[5], persuadé de l'inconduite de sa fille, et afin de cacher le motif réel, se résolut à ce que Ginesty [qui était alors subdélégué de Saint-Priest, intendant du Languedoc] appelle une supercherie »[6] et que « le mystère plane sur cette ténébreuse machination »[7]. Selon Gabriel Bernet, « bien des parties demeurent obscures »[8] dans cette affaire.
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