Almoravides

Almoravides
(ber) ⵉⵎⵔⴰⴱⴹⵏ / Imrabḍen
(ar) المرابطون / al-murābiṭūn

10401147

Drapeau
Drapeau (à partir de 1073)
Blason
Emblème
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Empire almoravide à son extension maximale, XIIe siècle.
Informations générales
Statut Émirat
Capitale Azougui (1040–1058) [1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8]
Aghmat (1058-1062)
Marrakech (1062-1147)
Langue(s) Berbère, Arabe, Mozarabe
Religion Islam sunnite (jurisprudence malikite)
Monnaie Dinar almoravide
Superficie
Superficie (1120) 1 000 000 km2[9]
Émir
(1er) Yahya ben Ibrahim
(Der) 1147 Ishaq ben Ali

Entités suivantes :

Les Almoravides (de l'arabe : المرابطون al-Morabiṭoun, « les gens du ribāt »[10], berbère : ⵉⵎⵔⴰⴱⴹⵏ Imrabḍen[11]) sont une dynastie berbère sanhajienne, qui constitua du XIe au XIIe siècle une confédération tribale puis un empire englobant le Maroc, le Sahara occidental, la Mauritanie, une partie du Mali moderne et l'Ouest de l'Algérie, ainsi que le Sud de la péninsule Ibérique.

Le mouvement almoravide naquit vers 1040 parmi un groupe de tribus berbères sahariennes qui nomadisaient entre le Sud du Maroc et le fleuve Sénégal — les Lemtouna et les Juddala, du grand groupe berbère des Sanhadja[12],[13].

Sous l'impulsion du leader[14] et prédicateur malékite Abdullah Ibn Yassin et d'un chef berbere local Yahya ben Brahim [15],[16]. Abdellah ben Yassin prit leur tête et leur donna le nom de Murabitun (Almoravides en arabe)[17].

En peu de temps, les Almoravides s'emparèrent d'Azougui, d'Aoudaghost, d'Awlil et de Sijilmassa. C'est à partir de cette dernière qu'ils entamèrent la conquête du Nord[18]. Éliminant les pouvoirs locaux et annexant les principautés limitrophes, ils firent l'unité d'une grande partie du Maghreb et d'al-Andalus. Transformant la base politique tribale et urbaine marocaine en un pouvoir théocratique[19], les Almoravides sont ainsi présentés par certains historiens comme les véritables fondateurs de l'État marocain[20],[21], à l'opposé de la thèse communément admise[22] qui attribue cette fondation aux Idrissides.

Youssef Ibn Tachfin, premier sultan et troisième émir de la dynastie, fonda Marrakech[23] en 1060 qui devint alors la capitale de l'État almoravide. Il intervint en Al-Andalus en 1086 à l'appel des royaumes de Taïfa en guerre contre le roi Alphonse VI de León et Castille. Son empire fut alors délimité par l’océan Atlantique à l’ouest, par le royaume de Castille, le royaume de Navarre, le royaume d'Aragon, le comté de Barcelone et le comté d'Urgell au nord, par les Hammadides et les Zirides à l’est, et de facto au sud par le Sahara (royaumes du Bambouk, de Bure, des Lobi, du Tekrour et l'empire du Ghana).

  1. Jean Arnaud, Introduction à la Mauritanie, Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, (ISBN 978-2-271-08123-0, lire en ligne)
  2. Bernard Nantet, Le Sahara: Histoire, guerres et conquêtes, Tallandier, (ISBN 979-10-210-0172-5, lire en ligne)
  3. Attilio Gaudio, Le Dossier de la Mauritanie, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0035-3, lire en ligne)
  4. Mokhtar Ould Daddah, La Mauritanie contre vents et marées, KARTHALA Editions, (ISBN 978-2-8111-3765-6, lire en ligne)
  5. Centre de recherches et d'études sur les sociétés méditerranéennes et Jean Arnaud, Introduction à la Mauritanie, , 429 p. (ISBN 978-2-271-08123-0, lire en ligne), p. 48.
  6. https://www.google.ca/books/edition/The_Rough_Guide_to_West_Africa/clU65BAfOmUC?hl=en&gbpv=1&dq=azougui+almoravid&pg=PT251&printsec=frontcover?
  7. https://www.google.ca/books/edition/Nomads_of_Mauritania/nZqSDwAAQBAJ?hl=en&gbpv=1&dq=azougui+almoravid&pg=PA114&printsec=frontcover
  8. https://www.google.ca/books/edition/West_Africa/kDEuAQAAIAAJ?hl=en&gbpv=1&bsq=azougui+almoravid&dq=azougui+almoravid&printsec=frontcover
  9. (en) Peter Turchin, Jonathan M. Adams et Thomas D. Hall, « East-West Orientation of Historical Empires », Journal of world-systems research, vol. 12, no 2,‎ , p. 222–223 (ISSN 1076-156X, lire en ligne, consulté le ).
  10. Samuel Pickens, Françoise Peuriot et Philippe Ploquin (trad. de l'anglais), Maroc : les cités impériales : Fès, Marrakech, Meknès, Rabat-Salé, Courbevoie, www.acr-edition.com, , 311 p. (ISBN 2-86770-075-2, lire en ligne), p. 9.
  11. Shindouk Ould Najim, Laurence Ammour et Jean-Luc Peduzzi, Je reviendrai à Tombouctou: Un chef Touareg témoigne, Ixelles Editions, (ISBN 978-2-87515-464-4, lire en ligne)
  12. « MOUVEMENT ALMORAVIDE », sur Encyclopædia Universalis, https://plus.google.com/108843606711422050602 (consulté le ).
  13. Ch.-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord, Payot, 1966, p. 77.
  14. (en) Bruno Becchio et Johannes P. Schadé, Encyclopedia of World Religions, Foreign Media Group, (ISBN 978-1-60136-000-7, lire en ligne)
  15. Mouvement almoravide, Encyclopédie Universalis
  16. Les Almoravides, Pascal Buresi
  17. Rodrigo de Zayas, Les Morisques et le racisme d'état, , p. 166.
  18. Maroc et Espagne : une histoire commune, publié par la Fundación El Legado Andalusí, lire en ligne.
  19. Boone J. L., Myers J. E. et Redman C. L., « Archeological and Historical Approaches to Complex Societies: The Islamic States of Medieval Morocco », American Anthropologist, 1990, 92: 630–646. doi: 10.1525/aa.1990.92.3.02a00050 [1] : « the Almoravids were able to transform the diverse Moroccan tribal and urban political landscape into a broadly based, though infrastructurally simple, theocratic state ».
  20. Ricard Robert, Henri Terrasse, « Histoire du Maroc des origines à l'établissement du Protectorat français », Bulletin Hispanique, 1951, vol. 53, no 3, p. 329-331 : « Ce sont les Almoravides qui ont fait le Maroc ».
  21. Mohamed Sijelmassi, Enluminures des manuscrits royaux au Maroc : (Bibliothèque al-Hassania, Coubevoie, ACR Édition, , 236 p. (ISBN 978-2-86770-025-5, lire en ligne), p. 11 : « Les Almoravides, Berbères originaires du Sahara, ont fait l'unité du pays et créé, selon leur imagination, leurs concepts, le premier État marocain qui se singularisera à partir de cette époque par rapport à l'orient ».
  22. Abdellah Ben Mlih, « Structures politiques du Maroc colonial », p. 35-37 (lire en ligne).
  23. Les juifs au Sahara: une présence millénaire, Jacob Oliel, p.278

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