Amazone (fleuve)

Amazone
Marañón, Apurímac, Ene, Tambo, Ucayali, Amazonas, Solimões
Illustration
Vue satellite de l'embouchure de l'Amazone.
Carte.
Carte du bassin de l'Amazone, avec le fleuve surligné.
Caractéristiques
Longueur entre 6 259 et 6 992 km, voire 7 025 km [a]
Bassin 6 112 000 km2
Bassin collecteur bassin amazonien
Débit moyen 209 000 m3/s (embouchure)
Nombre de Strahler 12[1]
Régime pluvial tropical
Cours
Source Falaise d'Apacheta
· Localisation Nevado Mismi (Arequipa, Pérou)
· Altitude 5 170 m
· Coordonnées 15° 31′ 05″ S, 71° 45′ 55″ O
Embouchure Océan Atlantique
· Localisation Brésil
· Altitude m
· Coordonnées 0° 42′ 28″ N, 50° 05′ 22″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Marañón, Napo, Putumayo, Caquetá, Negro
· Rive droite Ucayali, Juruá, Purus, Madeira, Tapajós, Xingu
Pays traversés Drapeau du Pérou Pérou, Drapeau de la Colombie Colombie, Drapeau du Brésil Brésil
Principales localités Iquitos, Leticia, Tabatinga, Coari, Manaus, Santarém, Macapá
Carte
Carte interactive de l’Amazone

L'Amazone (en espagnol Río Amazonas, en portugais Rio Amazonas[2]) est un fleuve d'Amérique du Sud. C'est le plus puissant fleuve du monde : son débit moyen estimé à l'estuaire — de 209 000 m3/s pour la période 1973-1990[3] — est de loin le plus élevé de tous les fleuves de la planète et il équivaut au volume cumulé des six fleuves qui le suivent immédiatement dans l'ordre des débits. À elle seule[b], l'Amazone représente d'ailleurs environ un cinquième du débit fluvial du monde entier[4].

Avec ses 7 025 km[5] (dans sa branche Apurímac-Ucayali[6]), c'est le plus long fleuve de la Terre devant le Nil[a].

L'Amazone est aussi le plus grand fleuve par l'immensité de son bassin. Il draine une surface de 6 112 000 km2 (sans le rio Tocantins) soit 40 % de l'Amérique du Sud et l'équivalent d'une fois et demie la surface de l'Union européenne (le Congo, deuxième fleuve pour la superficie de son bassin, ne draine que 3,8 millions de km2). Le bassin de l'Amazone s'étend des latitudes 5° nord jusqu’à 20° sud. Le fleuve prend sa source dans la cordillère des Andes, traverse le Pérou, la Colombie et le Brésil, et se jette dans l'océan Atlantique au niveau de l'équateur.

Son réseau hydrographique compte plus de 1 000 cours d'eau. L'Amazone est à l'origine de 18 % du volume total d'eau douce déversée dans les océans du monde. Ses deux principaux affluents, le rio Madeira et le rio Negro font eux-mêmes partie des 10 plus importants cours d'eau du monde par leurs débits (32 000 et 29 300 m3/s), et le troisième le río Caquetá (18 600 m3/s) rivalise avec le Mississippi.

Dans son cours inférieur, la largeur du lit habituel de l'Amazone (qui, même hors des périodes de crue, atteint une moyenne de 10 km et plus en aval de Manaus[11]) est telle que l'on ne voit la rive opposée que par temps clair, ce qui, étant donné le niveau de l'hygrométrie des régions traversées, est relativement rare. C'est probablement pourquoi les populations autochtones de ces rives ont surnommé l'Amazone el río mar (« le fleuve mer ») et même el río océano (« le fleuve océan »). On en trouve témoignage dans le poème épique Los Reinos Dorados (« Les Royaumes d'Or ») (2007), de Homero Carvalho Oliva (né en 1957), qualifié d'« épopée postmoderne bolivienne » par Christina Ramalho professeure à l'université fédérale de Sergipe au Brésil, en lien avec les mythes indigènes (surtout Guaranis) de la « Mère de l'Eau » et de la « Terre sans Mal »[12].

La démesure de l'Amazone s'apprécie aussi en constatant qu'aucun pont ni barrage ne la franchit sur des milliers de kilomètres (la traversée se fait en bac ou ferry), et qu'il faut remonter très haut sur ses deux formateurs les río Marañón et río Ucayali pour trouver de tels aménagements. Tout s'y oppose : la largeur du fleuve, sa profondeur, sa puissance, la multitude d'îles et de bras fluviaux, les berges inondées plusieurs mois par an et remodelées à chaque crue. La technique d'aujourd'hui ne permet pas de s'affranchir de telles difficultés. C'est pourquoi les actuels projets de barrages ne concernent que les affluents (rio Madeira, rio Xingu)[13]. S'ils se concrétisent, ils prendront néanmoins place parmi les plus grandes réalisations hydrauliques au monde en surpassant les barrages des Trois-Gorges et d'Itaipu.

Le fleuve est navigable pour les bateaux à vapeur jusqu'à Iquitos, à 3 700 km de la mer, et pour les plus petits vaisseaux, sur encore 780 km jusqu'à Achual Tipishca. Au-delà, les petits bateaux franchissent fréquemment le défilé du Pongo de Manseriche sur le río Marañón.


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  1. François Anctil, L'eau et ses enjeux, Bruxelles, Presses de l'Université Laval - De Boeck, , 229 p. (ISBN 978-2-8041-5694-7 et 2-8041-5694-X), p. 51.
  2. Autres noms : Apurímac, Ene, Tambo, Ucayali/Marañon, Amazonas, Solimões.
  3. M. Molinier, J. L. Guyot, E. de Oliveira, V. Guimarães, A. Chaves, « Hydrologie du bassin de l'Amazone » [PDF], sur Colloque de Paris sur les grands bassins fluviaux du 22 au 24 novembre 1993, (consulté le ), p. 342 (p. 8/10 du PDF).
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées gurumed
  5. « Géographie de L'AMAZONE » (consulté le ).
  6. Paul Robert, Alain Rey et alii, Le Petit Robert des noms propres, S.N.L. Le Robert, 1977 (3ème édition), 1992 p. (ISBN 2-85036-003-1), page 57.
  7. « Nil » sur universalis.fr.
  8. « Amazone » sur universalis.fr.
  9. « Where Does the Amazon River Begin? », 16 février 2014, nationalgeographic.com.
  10. « Source of the Amazon River » sur earthobservatory.nasa.gov.
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Universalis
  12. (pt + es + fr + en) Christina Ramalho de l’Université Fédérale de Sergipe au Brésil, sur Homero Carvalho Oliva, « Los Reinos Dorados : poema épico » [« Les Royaumes d’Or (Eldorado), poème épique »], Revista Épicas, numero spécial 3,‎ 2020 (sur poème de 2007), page 281 (ISSN 2527-080X, DOI https://dx.doi.org/10.47044/2527-080X.2020vE3, lire en ligne, consulté le ). On pourra consulter l’ensemble des articles de ce passionnant numéro spécial de la Revista Épicas (« Revue "Épiques" »), au format PDF et en 4 langues : portugais, espagnol, français, anglais, au lien suivant : /número-especial-3 .
  13. (en) Alexander S. Flecker, Qinru Shi, Rafael M. Almeida et Héctor Angarita, « Reducing adverse impacts of Amazon hydropower expansion », Science, vol. 375, no 6582,‎ , p. 753–760 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.abj4017, lire en ligne, consulté le )

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