Apodie

L'anaconda (serpent) est un vertébré apode.

L'apodie signifie littéralement « absence de pieds ». Chez les vertébrés elle caractérise les organismes qui ont perdu leurs pieds ou leurs pattes au cours de l'évolution ou ne les ont jamais développées (elles sont restées sous forme embryonnaire).

La « sortie des eaux » opérée par les vertébrés s'est traduite par la transformation des nageoires des ancêtres aquatiques des ostéolepiformes des Tétrapodes en membres chiridiens qui permettent la mise en place de la quadrupédie, mode de locomotion terrestre initial largement privilégié[1]. Les changements de niche écologique (mode de vie fouisseur, marin…) ont amené plusieurs groupes de tétrapodes à adopter un mode de locomotion alternatif, l'apodie, événement qui s'est produit des dizaines de fois au sein de lignées aussi diverses que les amphisbènes, les serpents, les orvets, les geckos pygopodes ou les scinques[2].

Ergots vestigiaux des pattes postérieures, de part et d’autre du cloaque du Boa constrictor.

Dans le cas de la perte au cours de l'évolution, des structures vestigiales témoignent de ce changement (vestiges du bassin, du fémur rudimentaire et ergot vestigial[3] chez les boas, pythons et Typhlops)[4].

  1. André Beaumont, Pierre Cassier et Daniel Richard, Biologie animale. Les Cordés : Anatomie comparée des vertébrés, Dunod, , p. 203-204.
  2. Aurélien Miralles, « Sans pattes : quand les Tétrapodes ne le sont plus vraiment… », Espèces, no 18,‎ , p. 19.
  3. Cet ergot serait une phalange modifiée utilisée dans l'accouplement pour exciter la femelle.
  4. André Beaumont, Pierre Cassier et Daniel Richard, Biologie animale. Les Cordés : Anatomie comparée des vertébrés, Dunod, , p. 219.

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