Architecture bouddhiste japonaise

Photo couleur d'un bâtiment en bois à deux étages d'un temple bouddhique sous un ciel bleu.
Photo couleur d'une porte en bois à deux étages d'un temple bouddhique, sous un ciel bleu. Une arbre au premier plan, à droite.
Photo couleur d'une porte en bois laqué noir d'un sanctuaire, avec une lanterne en pierre au premier plan.
Photo couleur de la fenêtre ouverte d'un temple bouddhique.
Photo couleur d'une porte en bois à deux étages d'un temple bouddhique, sous un ciel bleu nuageux.
Photo couleur d'une pagode en bois à deux étages, sous un ciel bleu.


Exemples de l'architecture bouddhique au Japon.


L'architecture bouddhiste japonaise désigne l'architecture des temples bouddhistes au Japon, consistant en variantes mises au point localement de styles architecturaux nés en Chine[1]. Après l'arrivée du Bouddhisme de Corée au VIe siècle, un effort a été initialement fait pour reproduire les bâtiments d'origine aussi fidèlement que possible, mais des versions locales des styles continentaux se sont progressivement développés, à la fois pour répondre aux goûts japonais et afin de résoudre les problèmes posés par la météo locale, plus pluvieuse et humide qu'en Chine[2]. Les premières sectes bouddhistes sont les six sectes de Nara, Nanto Rokushū (南都六宗, six sectes de Nara?)[nb 1], suivies durant l'époque de Heian par les sectes Kyoto, Shingon et Tendai. Plus tard, durant l'époque de Kamakura, apparaissent à Kamakura la secte Jōdo et la secte vernaculaire Nichiren Shū. À peu près à la même époque, le Bouddhisme Zen arrive de Chine, influençant fortement toutes les autres sectes de plusieurs façons, y compris en architecture. La composition sociale des adeptes du Bouddhisme change aussi radicalement avec le temps. Au début, c'est la religion de l'élite, mais lentement elle s'étend des nobles aux guerriers, aux marchands et enfin à la population dans son ensemble. Sur le plan technique, de nouveaux outils de travail du bois comme la scie de charpentier[nb 2] et le rabot permettent de nouvelles solutions architecturales[2].

Les temples bouddhistes et les sanctuaires shintoïstes partagent des caractéristiques de base et ne diffèrent souvent que par des détails que le non-spécialiste peut ne pas remarquer[3]. Cette similarité provient de ce que la nette division entre les temples bouddhistes et les sanctuaires shinto[nb 3] est récente puisqu'elle date de la politique de séparation (Shinbutsu bunri) du Bouddhisme et du Shintoïsme mise en œuvre en 1868 durant l'ère Meiji. Avant la restauration de Meiji, il était courant de construire un temple bouddhiste à l'intérieur ou à côté d'un sanctuaire ou d'inclure des sous-temples bouddhistes au sein d'un sanctuaire shinto[4]. Si un sanctuaire abritait un temple bouddhiste, il était appelé jingū-ji (神宮寺, lit. « temple sanctuaire »?). De manière analogue, les temples dans tout le Japon adoptaient des kami tutélaires (chinju (鎮守/鎮主?) et construisaient des sanctuaires sur leurs sites afin de les héberger. Après la séparation forcée des temples et des sanctuaires, ordonnée par le nouveau gouvernement, le lien entre les deux religions a été officiellement rompu, mais a néanmoins perduré dans la pratique et est encore visible aujourd'hui[4].

L'architecture bouddhiste au Japon pendant toute l'histoire du pays a absorbé une grande partie des meilleures ressources naturelles et humaines disponibles. En particulier entre le huitième et le seizième siècle, elle a permis l'élaboration de nouvelles caractéristiques structurelles et décoratives. Pour ces raisons, son histoire est essentielle à la compréhension non seulement de l'architecture bouddhiste elle-même, mais aussi de l'art japonais en général[5].


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