Aspartame

Aspartame
Image illustrative de l’article Aspartame
Image illustrative de l’article Aspartame
Ester méthylique de l'aspartyl-phénylalanine.
Identification
Nom UICPA (3S)-3-amino-4-[[(1S)-1-benzyl-2-(méthoxy-2-oxoéthyl]amino]-4-oxobutanoïque
Synonymes
  • Ester méthylique de N-L-α-aspartyl-L-phénylalanine
  • Ester méthylique de l'acide 3-amino-N-(α-carbométhoxy-éthoxyphényl) succinamique
  • L-Aspartyl-L-phénylalanate de méthyle
No CAS 22839-47-0
No ECHA 100.041.132
No CE 245-261-3
DrugBank DB00168
PubChem 134601
No E E951
SMILES
InChI
Apparence Poudre cristalline blanche, légèrement hygroscopique[1]
Propriétés chimiques
Formule C14H18N2O5  [Isomères]
Masse molaire[3] 294,303 1 ± 0,014 4 g/mol
C 57,14 %, H 6,16 %, N 9,52 %, O 27,18 %,
pKa 3,1 et 7,9 (25 °C)[2]
Propriétés physiques
fusion Décomposition avant fusion. Le produit de la décomposition fond à 246 °C[2]
ébullition >300 °C à 1 013,25 hPa[2]
Solubilité Peu soluble dans l'eau (10 g l−1 à 20 °C[2]) et l'éthanol[4].
Masse volumique 150600 kg m−3, solide[2] ;

1,347 g cm−3[5]

Cristallographie
Classe cristalline ou groupe d’espace P41[6]
Paramètres de maille a = 17,685 Å

b = 17,685 Å
c = 4,919 Å
α = 90,00°
β = 90,00°
γ = 90,00°
Z = 4[6]

Volume 1 538,46 Å3[6]
Propriétés optiques
Pouvoir rotatoire = −2,3° dans HCl 1N[5]
Précautions
NFPA 704

Symbole NFPA 704.

 
Directive 67/548/EEC[8]

Classification du CIRC
Groupe 2B : Peut-être cancérogène pour l’homme[7]
Écotoxicologie
DL50 >4 g kg−1 (rats, oral)[9]
>10 g kg−1 (souris, oral)[9]
Composés apparentés
Isomère(s) Musc cétone
Autres composés

Alitame, Néotame, Suosan


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'aspartame est un édulcorant artificiel découvert en 1965. C'est un dipeptide composé de deux acides aminés naturels, l'acide L-aspartique et la L-phénylalanine, ce dernier sous forme d'ester méthylique. Sa consommation est donc déconseillée chez les personnes atteintes de phénylcétonurie.

L'aspartame a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du saccharose et est utilisé pour édulcorer les boissons et aliments à faible apport calorique ainsi que les médicaments. Cet additif alimentaire est utilisé dans un grand nombre de produits et autorisé dans de nombreux pays, il est référencé dans l'Union européenne par le numéro E951.

Depuis sa première autorisation de mise sur le marché aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) en 1974, l'aspartame a fait l'objet de polémiques sur ses possibles effets nocifs sur la santé bien que des organismes de santé publique (notamment la FDA et l'Autorité européenne de sécurité des aliments — AESA) aient affirmé son innocuité dans les doses d'utilisation autorisées chez l'humain.

Des études sur le modèle animal remettraient en cause l'intérêt des édulcorants dans la lutte contre l'obésité et le diabète de type II. Chez les souris, la saccharine, le sucralose et dans une moindre mesure l'aspartame perturbent le métabolisme du sucre via une action encore mal décrite sur les bactéries intestinales[10]. Comme les aliments riches en sucres, ces produits provoquent une rapide montée de la glycémie qui génère à son tour l'acquisition d'une résistance à l'insuline, symptôme clef du syndrome métabolique. Ce phénomène n'est toutefois pas observé chez l'humain si la consommation d'aspartame a lieu dans le cadre d'exercices physiques intenses[11] ou chez des sujets non diabétiques/pré-diabétiques, qu'ils soient minces ou obèses[12].

Une méta-analyse de 2015 conclut que les édulcorants, bien que ne favorisant pas le diabète de type II, la surconsommation de sucre ou le cancer, ne semblent ni favoriser la perte de poids, ni faciliter la gestion de la glycémie chez les diabétiques et ni réduire le risque de diabète de type II[13].

  1. Aspartam, 01/2005:0973, Pharmacopée européenne 5.5, EDQM, 16 décembre 2005, https://www.edqm.eu
  2. a b c d et e (en) « IUCLID Chemical Data Sheet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF] (consulté le ).
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 2008/60/CE
  5. a et b (en) Raymond C. Rowe, Paul J. Sheskey et Marian E. Quinn, Handbook of Pharmaceutical Excipients, Londres, Pharmaceutical Press and American Pharmacists Association, , 6e éd., 888 p. (ISBN 978-0-85369-792-3, BNF 42148066), p. 49.
  6. a b et c « Aspartame », sur reciprocalnet.org (consulté le ).
  7. « Publication des résultats de l’évaluation des dangers et des risques liés à l’aspartame », sur who.int, (consulté le )
  8. SIGMA-ALDRICH
  9. a et b (en) ChemIDplus, « Aspartame - RN: 3734-33-6 », sur chem.sis.nlm.nih.gov, U.S. National Library of Medicine (consulté le ).
  10. Artificial sweeteners induce glucose intolerance by altering the gut microbiota, Nature, 9/10/2014, lire en ligne.
  11. Jason Siegler, Keith Howell, Rebecca Vince et James Bray, « Aspartame in conjunction with carbohydrate reduces insulin levels during endurance exercise », Journal of the International Society of Sports Nutrition, vol. 9,‎ , p. 36 (ISSN 1550-2783, PMID 22853297, PMCID 3441850, DOI 10.1186/1550-2783-9-36, lire en ligne, consulté le )
  12. Stephen D. Anton, Corby K. Martin, Hongmei Han et Sandra Coulon, « Effects of stevia, aspartame, and sucrose on food intake, satiety, and postprandial glucose and insulin levels », Appetite, vol. 55,‎ , p. 37–43 (ISSN 0195-6663, PMID 20303371, PMCID 2900484, DOI 10.1016/j.appet.2010.03.009, lire en ligne, consulté le ).
  13. Bruyère Olivier, Ahmed H. Serge, Atlan Catherine et Belegaud Jacques, « Review of the nutritional benefits and risks related to intense sweeteners », Archives of Public Health : Archives belges de Santé Publique, vol. 73,‎ , p. 41 (ISSN 0778-7367, PMID 26430511, PMCID 4590273, DOI 10.1186/s13690-015-0092-x, lire en ligne, consulté le ).

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search