Autoroute

Une autoroute en Allemagne
L’autoroute allemande caractérisée par une vitesse libre sur les deux tiers de son kilomètrage (A20), dotée d'un terre-plein central enherbé à deux glissières de sécurité, de deux bandes d’arrêt d’urgence, et de larges talus enherbés limités par une clôture limitant le risque de collisions accidentelles avec de grands animaux.
Autoroute en Autriche permettant un passage rapide des Alpes, par des ponts et tunnels.

Une autoroute est une voie de communication routière à chaussées séparées, réservée à la circulation à vitesse élevée des véhicules motorisés (automobiles, motos, camions et autocars). Elle ne comporte aucun croisement à niveau et les deux sens de circulation sont séparés par un terre-plein central ou une glissière de sécurité. La chaussée est bordée sur le côté extérieur par une bande d'arrêt d'urgence (BAU).

Des entrées-sorties sont régulièrement proposées pour passer du réseau routier ordinaire à l'autoroute et réciproquement, ainsi que des aire de repos. Des aménagements spécifiques[1], appelés échangeurs, permettent de passer d'une autoroute à une autre.

Une définition internationale du concept d'autoroute a été adoptée lors de la convention de Vienne sur la circulation routière ; elle est suivie par de nombreux pays européens, mais certains pays non signataires peuvent avoir une conception différente, basée sur des définitions plus locales, notamment en Amérique du Nord, en Océanie et en Asie.

Dans certains pays, les appellations voie rapide et voie express (ou semi-autoroute en Suisse) semblent plutôt réservées au réseau routier traditionnel, partiellement mis aux normes autoroutières (élargissement de voies, chaussées séparées et déviations d’agglomérations) et partiellement non mis aux normes. L'existence de voie rapide ou de voie express peut parfois être une étape intermédiaire et longue pour passer d'un réseau traditionnel à un réseau autoroutier.

Le concept d'autoroute naît en Allemagne avec l'AVUS en 1909. La première autoroute au monde (en italien : autostrada), l’autoroute des Lacs a été construite en Italie en 1924 pour relier Milan à la région des lacs (85 km).

Par analogie, on parle d’autoroutes de l’information[2] pour qualifier les réseaux de communication à haut débit qui permettent l’échange abondant et rapide de données entre systèmes informatiques.

Carte de la densité autoroutière en Europe
Carte de la densité autoroutière en Europe, selon Eurostat, 2008[3], montrant que « les densités les plus fortes ne sont pas l’apanage des régions des capitales » ni des régions aux PIB les plus élevés, mais plutôt des anciennes régions densément peuplées, très industrialisées et/ou portuaires. Certaines de ces mêmes régions (ex. : Nord-Pas-de-Calais) peuvent aussi être parmi les plus densément couvertes par les réseaux de canaux et de voies ferrées[3]. Ces régions les moins « enclavées » et a priori les plus attractives en termes de transport ont bénéficié de ce réseau durant les Trente Glorieuses, mais il ne leur a pas permis d’être épargnées par les crises systémiques (minières, sidérurgiques et textiles) qu’elles ont dû affronter des années 1970 à 1990. En outre, ce réseau a été un important facteur de fragmentation écologique et une source de pollution routière diffuse.
  1. Oxford Dictionaries, Les Éditions Québec Amérique, sous licence à Oxford University Press.
  2. La notion d’autoroute de l’information a surtout été employée dans les rapports français, américains, et européens des années 1990 relatifs aux réseaux de communication à venir, basés sur les technologies ADSL/FTTH et ATM, et sur leur impact politique, notamment en termes d’emploi, de nouveaux marchés, et de dérégulation. Exemple : Les autoroutes de l’information - Rapport au Premier ministre français publié par La Documentation française, janvier 1994.
  3. a et b Eurostat, d’après européens Transports européens ; Bulletin : Statistiques en Bref ; Réseaux régionaux de transport ferroviaire et routier.

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