Autriche-Hongrie

Monarchie austro-hongroise
(de) Österreichisch-Ungarische Monarchie
(hu) Osztrák–Magyar Monarchia

 – 
(51 ans, 7 mois et 1 jour)

Blason

Armoiries de l'Autriche-Hongrie
Haut : 1915-1918
Bas : 1867-1915
Pas de drapeau officiel (voir drapeaux de l'Autriche-Hongrie).
Devise en latin : Indivisibiliter ac inseparabiliter (« Indivisibles et inséparables »)
Hymne Gott erhalte
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Autriche-Hongrie en 1914.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle, union personnelle, double monarchie
Constitué par
Capitale Vienne et Budapest
Langue(s) Allemand, hongrois et neuf langues minoritaires (tchèque, polonais, ukrainien, italien, slovène, croate, serbe, slovaque et roumain)
Religion Catholique romaine
Monnaie Florin ()
Couronne ()
Démographie
Population (1914) 52 800 000 hab.
Superficie
Superficie (1908) 676 615 km2
Histoire et événements
Compromis de 1867
Congrès de Berlin : occupation de la Bosnie-Herzégovine
Alliance avec l'Allemagne contre la Russie
Annexion de la Bosnie-Herzégovine
Déclaration de guerre à la Serbie après l'ultimatum du 23 juillet 1914
Avènement de Charles Ier d'Autriche
Dissolution
Traité de Saint-Germain
Traité de Trianon
Empereur-roi
François-Joseph Ier
Charles Ier
Ministre-président d'Autriche
(1er) Friedrich Ferdinand von Beust
(Der) Heinrich Lammasch
Ministre-président de Hongrie
(1er) Gyula Andrássy
(Der) János Hadik
Parlements
Reichsrat (Cisleithanie) Herrenhaus (Chambre haute)
Chambre des députés (Chambre basse)
Diète hongroise (Transleithanie) Chambre des magnats (Chambre haute)
Chambre des représentants (hu) (Chambre basse)

Entités précédentes :

L'Autriche-Hongrie (en allemand : Österreich-Ungarn, en hongrois : Ausztria-Magyarország), en forme longue habituelle Monarchie austro-hongroise (en allemand  : Österreichisch-Ungarische Monarchie, en hongrois : Osztrák-Magyar Monarchia), parfois appelée Empire austro-hongrois ou encore monarchie danubienne, est une ancienne fédération monarchique de deux États d’Europe centrale créée par le partage en 1867 de l’empire d'Autriche (lui-même regroupant à partir de 1804 les États régis par les Habsbourg à la suite de la disparition du Saint-Empire romain germanique) en une union réelle qui a duré jusqu’en 1918[1],[2],[3],[4],[5],[6].

Ces deux États[7],[8] contigus[9] et égaux[4], unis par la maison de Habsbourg-Lorraine et liés par un « compromis » (en allemand : Ausgleich ; en hongrois : kiegyezés) sont :

Une union douanière complète l'union politique[1]. En , l'Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine qu'elle occupait et administrait depuis mais qui était restée nominalement sous souveraineté ottomane : l'union douanière est alors élargie à ce territoire.

La constitution politique de l'Autriche-Hongrie fait suite à l’exclusion des empereurs d'Autriche de leurs zones d’influence traditionnelles : l'Italie (1860) puis l’Allemagne (1866). Le projet de François-Joseph Ier consiste alors à conforter son assise en associant les élites hongroises au pouvoir. Ce compromis est accepté par la noblesse hongroise car il pérennise la plupart de ses privilèges féodaux institués par la Bulle d'or du roi André II en 1222. En 1867, François-Joseph, déjà empereur d’Autriche, est couronné roi de Hongrie à Budapest.

Autocrate conservateur mais pragmatique, il s’appuie sur les facteurs de cohésion que sont la monarchie et sa bureaucratie, l’Église catholique, l’aristocratie et l’armée. Son petit-neveu lui succède en 1916 sous les noms de Charles Ier d’Autriche et Charles IV de Hongrie.

L'empire habsbourgeois devient ainsi une « double monarchie », expression typiquement utilisée pour l’Autriche-Hongrie. L’aigle à deux têtes, symbole bien antérieur à la constitution, lui convient parfaitement. Les adjectifs officiels étaient les suivants :

Ce compromis politique avec la noblesse hongroise lèse les intérêts des autres peuples de la « double monarchie », slaves (Tchèques, Slovaques, Polonais, Ukrainiens, Slovènes, Croates, Serbes) ou latins (Italiens, Roumains). Lors de la défaite à l’issue de la Première Guerre mondiale et au nom du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », les assemblées représentatives de ces peuples, constituées en décembre 1918, proclament, ainsi d'ailleurs que le Conseil national des Hongrois[14], leur séparation de la « double monarchie ».

Ce processus aboutit au remplacement de l’Empire austro-hongrois par sept « États-nations ». Certains sont nouvellement indépendants, allant ainsi bien au-delà des anciennes revendications de l’austroslavisme et du trialisme, restées insatisfaites : ce sont la Tchécoslovaquie et le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, future Yougoslavie, formé par la réunion des Slaves méridionaux d’Autriche-Hongrie, de Serbie et du Monténégro. Un autre, la Pologne, est ressuscité après plus de 120 ans de disparition. Deux pays latins déjà existants sont simplement agrandis aux dépens de l’empire : l’Italie et la Roumanie.

Ces profonds changements sont officialisés durant les deux années suivantes par la signature des traités de Saint-Germain et du Trianon qui consacrent la fin de l’Empire, l’interdiction pour les Habsbourg de résider en Autriche, mais aussi l’interdiction pour les Allemands d’Autriche, ainsi exclus du fameux « droit des peuples », de s’unir à la république de Weimar. L’Autriche elle-même devient et reste une république, tandis qu'en Hongrie un bref épisode républicain laisse place à une monarchie gouvernée par une régence et réduite au tiers central de la Grande Hongrie, un tiers des Magyars se retrouvant en dehors de ses nouvelles frontières.

  1. a et b Anzilotti 1929, p. 195.
  2. Foignet 1895, p. 7.
  3. Le Fur 1896, p. 312.
  4. a et b Makarov 1949, § 3, no 8, p. 283.
  5. Meriboute 1984, chap. III, § 9.
  6. Strupp 1934, § 16, II, b), p. 259.
  7. Basdevant 1928, n. 1, p. 564.
  8. Monaco 1949, no 37, p. 330.
  9. Cornu et al. 2018, s.v.État (II), II, —s (union d').
  10. Bled 1988, p. 28.
  11. Kreissler 1977, p. 48.
  12. Entrée « Cisleithanie », dans l'Encyclopédie, en ligne sur le site des éditions Larousse.
  13. Entrée « Transleithanie », dans l'Encyclopédie, en ligne sur le site des éditions Larousse.
  14. Miklós Molnár, Histoire de la Hongrie, Hatier, 1996, p. 327


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